Le PNV, prêt à « limer les bords » avec EH Bildu pour un enseignement complet en basque et sans concertation

Le ministre de l’Éducation Jokin Bildarratz priorise le pacte avec la coalition Otegi qui défend un « système souverain » pour promouvoir « l’Etat basque »

Le conseiller Jokin Bildarratz assiste aux explications d'Ikoitz Arrese au Parlement basque.
Le conseiller Jokin Bildarratz assiste aux explications d’Ikoitz Arrese au Parlement basque.Paulino OribePRESSE ARABA

Le PNV et EH Bildu négocient depuis avant l’été les piliers de la nouvelle loi basque sur l’éducation que le lehendakari Iigo Urkullu entend être agréé au cours de l’année 2022. Un métier « discret », comme l’impose le ministère de l’Éducation Jokin Bildarratz, qui a contourné d’autres groupes politiques d’opposition comme Elkarrekin Podemos et le PP basque. Le PNV reconnaît déjà publiquement qu’il n’est séparé que par des « bords » avec la coalition des Arnaldo Otegi qui a pris l’initiative avec son « Système éducatif public souverain » où l’on n’étudiera qu’en basque et les écoles subventionnées disparaîtront. La porte-parole du PNV à la Chambre basque Leixuri Arrizabalaga a montré la volonté de son parti de « bords de fichier » d’accord avec EH Bildu sur l’avenir de l’éducation en Euskadi.

Le gouvernement basque accélère dans une double table la négociation pour approuver une nouvelle loi sur l’éducation avec laquelle contrer les mauvais résultats académiques du système éducatif avec plus de ressources en Espagne. Évaluations internationales de PISA 2015 et 2019 a confirmé le déclin des élèves basques dans les compétences de base telles que la compréhension de la lecture, les mathématiques et les connaissances scientifiques. Les rapports de l’Institut basque d’évaluation et de recherche (IVEI) réalisés avant la pandémie ont confirmé que ni dans les centres publics ni dans les centres subventionnés, l’utilisation du modèle D – toutes les matières en basque à l’exception de la langue espagnole – ne garantit la l’euskaldunisation, objectif prioritaire des partis nationalistes.

Le conseiller Bildarratz, qui n’a tenu que des réunions informelles avec des représentants du PSE-EE sur le futur projet de loi, s’est tourné vers les négociations avec EH Bildu, comme l’a prévenu le porte-parole parlementaire d’Elkarrekin Podemos ces dernières semaines. Regardez Gorrotxategi. Une harmonie entre les deux partis qui ont ratifié aujourd’hui Arrese et le parlementaire nationaliste Leixuri Arrizabalaga lors d’un débat sur Radio Euskadi. La porte-parole de PNV Education a manifesté sa volonté de « rencontrer » le représentant d’EH Bildu trois jours après que la coalition a rendu publique sa proposition. Hezigune.

L’objectif de la coalition Abertzale se concentre sur l’utilisation du « Système Educatif Public Souverain » d’Euskadi pour « donner une impulsion à l’État basque (sic) ». Après avoir remis en cause l’imposition des modèles éducatifs espagnol et français au Pays basque, en Navarre et à Iparralde, EH Bildu dénonce le « déni du droit de décider de l’éducation » comme clé d’une « éducation basque stagnante » dans laquelle plus de 80 % des étudiants étudient pratiquement toutes les matières en basque après des décennies de stigmatisation de l’enseignement en espagnol dans les institutions publiques.

Bildu prône un modèle éducatif basque « euskaldn, mixte, inclusif, participatif, laïc, gratuit, populaire et public » sans modèles linguistiques et avec le seul usage du basque à travers un « immersion linguistique » de 0 à 18 ans qui garantit sa connaissance et son utilisation. Un singulier Institut pour l’acquisition de l’euskara et la transmission de la culture basque (IAETCV) ce qui affecte la conviction nationaliste que la culture basque n’est que celle qui utilise l’euskera. Outre la disparition de l’espagnol, Hezigune propose également la suppression des réseaux publics et concertés (avec près de 50% d’étudiants chacun) par un « réseau public unifié » dans lequel les actuels concertés seraient incorporés en acceptant les orientations imposées par les administrations .

Le modèle d’EH Bildu que le PNV considère possible de partager après les « bords de classement » fournit le des mairies ayant la capacité de participer à l’activité des écoles avec une autonomie renforcée par rapport au ministère de l’Éducation qui sera chargé d’établir les orientations générales, de garantir le financement et de faciliter de nouveaux outils qui améliorent les instruments pédagogiques dans certains des classes avec moins d’enfants chaque jour et une plus grande présence de étudiants d’origine immigrée.