Le neveu de Felipe Gonzlez plaide non coupable dans « l’affaire Invercaria »

Le troisième procès détaché de la macrocause de corruption de la société publique de capital-risque du Conseil s’ouvre devant le tribunal de Séville

Juan Mar
Juan Mara Gonzlez Mejas, ce lundi arrivant à l’Audience.MARA JOS LPEZPRESSE EUROPE

Une décennie après le début de l’enquête judiciaire sur l’affaire de corruption d’Invercaria, le tribunal de Séville a entamé lundi le troisième procès, détaché de la macrocause. Ces enquêtes portent sur la direction de la société de capital-risque du Conseil andalou, Invercaria, après qu’elle injecter des fonds publics sans contrôle et arbitrairement dans des projets commerciaux qui n’ont pas abouti au stade des gouvernements précédents du PSOE.

Ce lundi ils doivent s’asseoir sur le quai de l’accusé Juan Mara González Mejas, le neveu de l’ancien Premier ministre Felipe Gonzlez qui était cadre chez Invercaria ; l’ancien président de la société publique de capital-risque Toms Prez Sauquillo; ancien directeur financier Antonio Nieto Garrido; et l’ancien directeur de la Promotion Cristbal Chants. Trois de ces prévenus étaient présents et Prez-Sauquillo était absent, que le tribunal a dispensé d’aller en jugement pour ses problèmes de santé.

Lors d’une brève intervention, Gonzlez Mejas a souligné ce lundi qu’il est « innocent », tandis que Cantos et Nieto ont déclaré qu’ils « non coupable ».

Cette troisième partie de l’affaire Invercaria qui sera vue dans le procès qui se tiendra dans la quatrième section de l’audience traite de la des salaires et des règlements « beaucoup plus élevés » à ceux qui correspondent, « selon leur contrat de travail et la législation en vigueur, sans cause légale justifiée » reçus par les quatre anciens dirigeants d’Invercaria qui sont poursuivis, selon une ordonnance du juge d’instruction.

Gonzlez Mejas fait l’objet d’une demande de condamnation par le procureur de la République de 3 ans et demi de prison pour un crime continu de détournement de fonds, le même que Cristbal Cantos. Pour Prez-Sauquillo, le ministère public réclame 6 ans de prison pour un délit continu de détournement de fonds et 9 ans d’interdiction spéciale pour l’exercice de fonctions d’administration et de gestion d’entités détenues directement ou indirectement par toute administration publique pour prévarication. Sur l’ancien directeur financier tombe une pétition pour une peine de 6 ans de prison pour un crime continu de détournement de fonds.

À titre de responsabilité civile, le procureur avait initialement demandé à l’ancien président du conseil d’administration d’indemniser Invercaria de 90 224,16 euros ; que l’ancien directeur financier a payé 232 446,32 euros, et que les anciens directeurs de Promocin Cristbal Cantos et Gonzlez Mejas ont payé respectivement 12 960 et 29 928,26 euros. Cependant, le parquet a retiré lundi sa demande visant à ce que l’entreprise publique reçoive un montant total plus de 365 000 euros, en cas de condamnations.

Au cours de l’audience, le tribunal a rejeté toutes les questions précédentes soulevées par les défenses des accusés, qui avaient allégué l’absence de défense et avaient même demandé l’expulsion de l’affaire de l’agence IDEA du Conseil, dont dépend Invercaria.

A titre préliminaire, l’avocat Miguel García Diguez, défenseur de Nieto Garrido, a demandé au tribunal de témoigner l’avocat représentant IDEA, Gregorio Prez, qui exerce l’accusation privée, sur les « circonstances de la destitution et de la liquidation » de Prez-Sauquillo en tant que président d’Invercaria.

Une telle requête a rencontré l’opposition du procureur, tandis que l’avocat d’IDEA a mis en garde contre la « tentative » de le retirer du processus. « C’est une tentative de me séparer », a-t-il souligné, alors que l’avocat de la défense de Nieto Garrido a reconnu son « intérêt » pour cette « sortie de procédure », lui reprochant « manque de rigueur ».

Le président du tribunal n’a pas fait droit à cette demande et a indiqué que l’avocat Gregorio Prez « sera conditionné » lorsqu’il s’agira de témoigner, puisqu’il exerce déjà l’accusation privée au nom d’IDEA.

L’avocat de la défense de Gonzlez Mejas a, pour sa part, allégué à titre liminaire une prétendue violation de la protection judiciaire effective de son client, celui-ci ayant subi une situation de « véritable impuissance », d’être poursuivi pour « deux motifs différents » de ceux indiqués dans l’ordre de transformation de la procédure en procédure abrégée, alors que le Procureur attribue un seul crime de détournement de fonds.

Fonds publics

Le juge d’instruction, Juan Gutirrez Casillas, a apprécié « des indications rationnelles claires » de détournement de fonds dans cette affaire, « car il existait des dispositions de fonds publics auxquelles » les quatre prévenus avaient accès dans leur relation de travail avec Invercaria « ,profiter des facultés qu’ils occupaient aux postes qu’ils occupaient pour commettre des actes illégaux et illicites au détriment des biens publics et afin d’obtenir un profit illicite et indu ».

Ce morceau séparé d’Invercaria a été ouvert -expose une ordonnance du juge d’instruction- « par le actions manifestement contraires à droite en matière de salaires du personnel et de règlements dans ladite entité, actions qui supposaient « la » disposition d’importantes sommes d’argent en faveur des enquêtés.

Selon l’instructeur, Prez-Sauquillo prenait des décisions « sans s’adapter à aucune procédure légalement établie et par sa propre volonté«Ainsi», il n’a jamais obtenu le rapport préalable obligatoire de la Direction générale des budgets du ministre de l’Économie et des Finances, ni n’a-t-il respecté les plafonds de salaire imposés par les différentes lois de finances de la Communauté autonome.»

« Profitant de ses pouvoirs de PDG d’Invercaria, Prez-Sauquillo, dans les années 2007 à 2009, a décidé d’augmenter la rémunération qu’il percevrait personnellement d’Invercaria et ce dans le seul but de s’enrichir aux dépens des fonds Invercaria« et « sans juste motif » de ces augmentations de salaire, assène le magistrat.