Le juge poursuit 13 membres des CDR pour crimes de terrorisme

  • Tribunaux Le procureur exhorte à poursuivre 13 membres des CDR pour terrorisme : « Ils font preuve d’une grande radicalité »
  • Enquête La Garde civile considère un groupe CDR « terroriste » dont la « cible possible » était Pablo Casado

Le juge de la Cour nationale Manuel Garca-Castelln poursuivis pour appartenance à une organisation terroriste les 13 détenus en 2019 dans le Opération Judas de la Garde civile contre les Comités de défense de la République (CDR). Neuf d’entre eux sont également imputés au délit de possession, de stockage et de fabrication de substances ou dispositifs explosifs et inflammables à caractère terroriste.

Dans l’ordonnance rendue ce mardi, qui répond à une demande du procureur de la République d’Audience, le magistrat considère qu’au sein du CDR, les prévenus constituaient une cellule de « grand radicalisme » dénommée Équipe d’intervention tactique (ERT). « Ils sont devenus une cellule qui a élevé l’intensité et la nature des actions menées à un niveau supérieur », dit-il.

Les prévenus « auront passé l’activité au sein de la CDR respective et formé une organisation terroriste parallèle, clandestine et stable, dont l’objectif serait de mener des actions violentes ou des attaques contre des cibles préalablement sélectionnées à l’aide d’explosifs et/ou de substances incendiaires fabriquées dans les deux. laboratoires clandestins que l’organisation elle-même avait installés dans deux maisons privées ».

La cellule a été créée, selon le juge, par la nécessité de compter au sein de la structure du CDR avec un groupe clandestin d’individus de la plus grande confiance. Les détenus étaient totalement dévoués à « la cause » et étaient chargés de mener les actions « les plus sensibles ». Tous étaient partisans de l’indépendance de Catalogne et l’activisme radical pour y parvenir. Son objectif final en tant qu’organisation, « était de réaliser l’indépendance de la Catalogne, en utilisant la violence dans son expression maximale, forçant ainsi, de manière coercitive, les institutions à accorder par acte la séparation de la Catalogne du reste du monde. Espagne« .

Saisie du Parlement

Selon l’acte d’accusation, les membres de l’ERT ont participé à certaines des actions les plus énergiques que les CDR aient menées à ce jour, telles que les barrages routiers, les déversements de pétrole comme le cortège qui a transféré les prisonniers du 1- Ou la levée du péage barrières.

Selon le document, les personnes enquêtées ont participé à la création et au développement de la Cecor (Centre de coordination) pour les actions des CDR, « en supposant l’ordre reçu d’un soi-disant ‘CNI catalan’ de fournir l’infrastructure logistique nécessaire afin d’entreprendre une action dans laquelle il est prévu d’occuper le Parlement de Catalogne et de le défendre plus tard ».

L’enquête, poursuit l’instructeur, a permis d’accréditer les détails de cette opération. Le plan était de commencer l’occupation par la porte principale du Parlement, où l’accès de l’intérieur serait facilité.

Adems, junto a un reducido grupo de personas cooperaran con el tal grupo denominado « CNI » y se encargaran del alquiler de inmuebles y locales que les proporcionasen seguridad y el establecimiento de bases de « intendencia », para permanecer en el interior del edificio al menos une semaine.

L’opération comprendra le montage d’antennes longue distance pour maintenir les communications, le tout dans le cadre d’un budget estimé à 6 000 euros. C’est là que le Ferrn Jolis traité est entré en jeu, avec « une connaissance approfondie de la section informatique et télécommunications, afin de créer un réseau sécurisé et indétectable qui permettrait les communications entre l’intérieur et l’extérieur du Parlement ».

Surveillance de cible

Selon l’enquête, le groupe terroriste présumé avait déjà effectué « des informations précises sur ses cibles potentielles », prenant des photographies et des vidéos des installations, comme les entrées, les caméras de surveillance, l’emplacement des pylônes électriques, les policiers et les plaques d’immatriculation de la police. Véhicules.

L’ordonnance du Tribunal d’Instruction 6 indique quels objectifs ont été « obtenus des preuves graphiques » et « sur lesquels le groupe entend perpétrer un certain type d’action ou d’attaque ». La liste comprend les Commandement naval de Barcelone, gouvernement militaire de Barcelone, la Délégation du gouvernement de Barcelone, la Procureur de la Cour supérieure de justice de Catalogne, le siège de la Quartier général du commandement de la Garde civile de la province de Barcelone, des membres, des véhicules et des installations des forces et organismes de sécurité, des pylônes à haute tension, des installations sur autoroutes, des péages ou du Parlement de Catalogne.

Le juge souligne la reconnaissance du périmètre de la caserne du commandement de la Garde civile de Barcelone, à San Andreu de la Barca, que Jordi Ros aura réalisée en mai 2019 avec son partenaire.

Pablo Casado

Outre les objectifs ci-dessus, soutient la résolution, Jordi Ros Sol aurait effectué différentes recherches sur Internet via ses appareils, pour des données relatives à des personnes liées à des partis politiques opposés à l’indépendance et à un agent de l’organisme Mossos d’Esquadra.

L’un des noms recherchés était celui du chef du PP Pablo Casado, qui, lorsque l’information a été connue, a regretté que l’Intérieur ne l’ait pas prévenu. La réponse du ministre Fernando Grande Marlaska a été de minimiser la situation.

Les personnes poursuivies tant pour appartenance à une organisation terroriste que pour leurs relations avec les substances explosives saisies sont Eduardo Garzn Bravo, Esther Garca Canet, Sonia Pascual Guiral, Queralt Casoliva Rocabruna, Germinal Tomas Aubeso, Alexis Codina Barberan, Jordi Ros Sola, Guillem Xavier Duch Palau et Rafael Joaqun Delgado Lpez.

Pour appartenance à une organisation terroriste, sans lien direct avec les explosifs, les prévenus sont Ferrn Jolis Guardiola, Xavier Buigas Llobet, David Budria Altadill et Clara Borrero Espejo.

La prochaine étape de l’affaire sera de communiquer personnellement l’ordonnance aux prévenus, qui pourront faire appel de la décision devant la Chambre pénale. Jusqu’à présent, le tribunal chargé de revoir les décisions du juge – un tribunal différent de celui qui a tenu le procès – a mis en cause le caractère terroriste du groupe, ainsi que la dangerosité des substances saisies. Ce critère a conduit à la libération des détenus, qui avaient été initialement mis en liberté provisoire.

Si la Chambre confirme l’accusation, le Procureur et les accusations populaires présenteront leurs actes d’accusation. Le délit d’appartenance à une organisation terroriste est passible de six à douze ans de prison et celui des substances explosives de huit à quinze ans.