Les « limites » de l’exécutif n’ont pas changé malgré la réaction « intensifiée » attendue du mouvement indépendantiste
Rien ne change dans la feuille de route du gouvernement malgré le « rien ne finit, tout continue » brandi ce mercredi par les graciés. Moncloa « reste ferme » dans son engagement en faveur de la réunification, maintient sa stratégie de dialogue politique telle qu’elle va l’atteindre et n’a pas modifié ses « limites » en la matière.
C’est ainsi que s’est exprimée ce jeudi la porte-parole de l’Exécutif, Mara Jess Montero, qui a avoué qu' »il fallait s’attendre » à la réaction observée hier aux portes des différentes prisons où les neuf leaders indépendantistes ont été libérés, une réponse qu’elle a définie comme « l’expression normalisée de toute personne qui se sent libérée de cette situation », après avoir passé plusieurs années en prison.
À Moncloa, ils ont prédit que l’exécution des grâces déclencherait une réponse « plus nette et plus intense » aux demandes d’indépendance et que les proclamations « entoureraient » les déclarations des dirigeants, il a donc été considéré que tout était conforme aux attentes: » Il fallait s’y attendre », a également répété le ministre des Finances.
Aux yeux du Gouvernement, les propos et déclarations tenus par les graciés – « Ne vous y trompez pas, la répression ne nous a pas vaincus et elle ne nous vaincra pas », s’est écrié par exemple Jordi Snchez – loin d’être perçu comme une nouvelle impulsion à l’État, confirment que les dirigeants de la procs ne purgent pas une peine pour leurs idées, mais pour avoir « enfreint la loi ».
« Ils ne sont pas obligés de renoncer à leurs idées », a réitéré Montero après avoir rappelé que le Constitution ce n’est pas un militant. « C’est aux antipodes par le gouvernement, mais c’est respecté. »
Cependant, la ministre porte-parole a exprimé son espoir que cette situation « se réoriente » sur la voie du dialogue et de la coexistence, et que des propositions qui « améliorent vraiment la vie des citoyens » soient abordées à la table des négociations imminentes au lieu de soulever » qu’une question de manchettes », pour « atterrir » et « cristalliser » dans des matières précises.
« Nous savons tous quelles sont les limites que ce gouvernement a toujours eu, dès le premier jour », Montero a pris position face au défi lancé par les graciés : « Le gouvernement reste ferme dans cette attitude de dialogue , au-delà de cette matière. «
La table, avant l’été ?
La date de la tenue de la table de dialogue reste inconnue, malgré le fait d’avoir fait le premier pas avec les grâces. En ce sens, Montero a expliqué qu’au fil des jours, plus il est difficile qu’il puisse être convoqué avant l’été, mais que le gouvernement est ouvert à toute date.
L’ordre du jour de l’Exécutif passe par deux jours indiqués dans le calendrier à court terme : mardi prochain, 29 juin, lorsque le Président Pedro Snchez rencontrera le Président de la Generalitat, Pere Aragons ; et le 9 juin, il rencontrera la présidente de Madrid, Isabel Daz Ayuso.
« Il reste un délai plus court, mais le gouvernement espagnol a une disponibilité absolue », a réitéré en ce sens Montero, qui a insisté sur le fait que nous devrons discuter avec le gouvernement catalan pour savoir s’il est possible de tenir la réunion avant ou après août.