Le Front Polisario exige une « rectification » de Sánchez après son tour sur le Sahara

La lettre envoyée au roi Mohamed VI a marqué un changement dans les relations avec le Front Polisario, qui lui demande de « clarifier les concepts »

Abdullah Arabi, délégué du Front Polisario en Espagne
Abdullah Arabi, délégué du Front Polisario en Espagne, ce lundi à Madrid.LE MONDE
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Le Front Polisarioun jour après avoir rompu les relations avec le Gouvernement espagnola précisé quelles sont ses exigences pour reprendre le dialogue avec Moncloa: « Qu’il rectifie et clarifie les concepts de la lettre adressée au Roi Mohamed VI sur l’intégrité territoriale des pays. »

Abdallah Arabidélégué de cette organisation qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, s’est concentré sur la lettre envoyée par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, au roi Mohamed VI du Maroc dans laquelle il reconnaissait « l’importance de la question du Sahara occidental pour Maroc et les efforts sérieux et crédibles qu’il déploie pour trouver une solution mutuellement acceptable ».

Au Front Polisario, ils demandent des précisions sur ce que signifie cette « intégrité territoriale » du royaume d’Alau. « L’Espagne part du principe que le Sahara occidental fait partie du territoire de Marocce qui est très grave car le droit international établit qu’il s’agit de deux pays différents et séparés avec leurs frontières, un concept récemment réaffirmé par la Cour de justice de l’Union européennea souligné Arabi.

Ils dénoncent également que l’Espagne « se désolidarise du droit international en pariant sur une proposition unilatérale avec le Maroc, qui attaque le Sahara Occidental depuis 46 ans ». Une décision qui parque l’option de l’indépendance, « nécessaire et négociable », qui reste une question de décolonisation inachevée, avec l’Espagne comme puissance administrante, comme ancien colonisateur potentiel.

Du Front Polisario, ils demandent au président de défendre la possibilité que le peuple sahraoui décide par un référendum d’autodétermination « ce qu’il veut être » – les résolutions de l’ONU vont dans ce sens – bien qu’ils se disent prêts à accepter « tout autre option considérée comme une solution adéquate et viable à la situation ».

Cependant, le fait que l’Espagne se soit placée du côté du plan d’autonomie du Maroc est considéré par le Front Polisario comme une continuation « des revendications occupationnistes du Maroc d’imposer un statut d’occupation militaire ».

Cette situation survient après que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a été soigné l’an dernier dans l’unité de soins intensifs (USI) d’un hôpital de Logroo pour le Covid-19 car « il était sur le point de mourir dans un hôpital en Algérie ». Dans ce contexte, l’Espagne a accepté de prêter main-forte au chef du polisario, mais les relations ont pris un tournant après l’envoi d’une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI, dans laquelle Sánchez reconnaissait l’importance de la question du Sahara occidental pour le pays. .

Adems, la semana pasada, el presidente Pedro Snchez visit Marruecos para poner en marcha una « nueva etapa » en la que ambos pases han iniciado una relacin bilateral con una reapertura de fronteras, con una libre circulacin de personas y mercancas y con un retorno de la Opération Passage du détroit.