Le chef des djihadistes Kalachnikov a une histoire en Algérie et est entré en Espagne par bateau.

‘Sheikh’ a été arrêté en Turquie en 2016 et a un long casier judiciaire pour endoctrinement en Algérie

Arrêté
Arrestation de l’un des djihadistes présumés.LE MONDE

Une patera était la porte d’entrée vers l’Espagne pour l’Algérien que la Police nationale a placé à la tête de la cellule djihadiste basée à Barcelone qui préparait un attentat imminent. Le chef du groupe – connu sous le nom de Cheik (Cheikh) – Il est arrivé en canoë sur la côte andalouse fin mars dernier et de là il s’est rendu en Catalogne, selon des sources de l’enquête, et a choisi Barcelone comme base d’opérations.

CheikSelon les mêmes sources, il a laissé dans son pays un casier judiciaire généreux qui reposait sur l’endoctrinement actif qui, entre autres crimes, lui est attribué en Espagne. De plus, il a été arrêté en 2016 en Turquie alors qu’il tentait d’entrer dans une zone de conflit pour rejoindre l’organisation terroriste Daech.

La Police nationale a perturbé les plans de la cellule après une opération qui a été précipitée lorsque les agents de la Commission générale de l’information ont appris qu’un de ses membres était en train de finaliser l’achat d’une kalachnikov. Les quatre hommes qui composaient le groupe, arrêtés à Barcelone et Madrid, sont déjà en prison.

L’opération a été menée sous la direction de la Cour centrale d’instruction numéro 6 et la coordination du Parquet de la Cour nationale. Le dispositif a été activé à Noël dernier, lorsque les enquêteurs ont détecté l’entrée en Espagne d’un membre présumé de Daech. Après plusieurs tentatives, il a été arrêté en janvier avec deux acolytes à Barcelone.

Des criminels algériens à Barcelone

Au cours de cette première phase de l’opération, baptisée Arbac, les enquêteurs ont vérifié que les détenus avaient l’aide d’un homme qui, depuis l’Algérie, coordonnait les mesures de sécurité des nouveaux arrivants en Espagne pour empêcher les services de sécurité de les détecter. Était Cheik, qui est alors devenu un élément de recherche privilégié. Les policiers n’ont plus cessé de suivre ses déplacements.

Fin mars dernier, ils ont détecté leur entrée en Espagne via patera. Les agents ont vérifié que le leader du groupe s’installait à Barcelone, tout comme ses prédécesseurs l’avaient fait. Le contrôle de son activité dans la capitale catalane a révélé qu’il s’était entouré d’un groupe de jeunes criminels de nationalité algérienne qui se consacraient de manière organisée au vol de touristes. Depuis leur arrivée en Espagne, la police a vérifié que plusieurs d’entre eux montraient des signes élevés de radicalisation.

Les agents ont confirmé le lien entre Cheik avec Daech depuis 2016, date à laquelle il a été arrêté en Turquie. Une fois libéré, comme vérifié, il a voyagé dans plusieurs pays comme la Malaisie, la Tanzanie et l’Algérie, où il a continué à recruter pour l’organisation.

Dans le dispositif qui a conduit aux arrestations, les agents ont perquisitionné trois maisons et une cellule dans une prison catalane. Trois machettes (60, 57 et 51 centimètres) et environ 70 cartouches ont été retrouvés au domicile du chef de cellule. Les quatre détenus sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste et d’auto-endoctrinement.