L’annulation de l’impôt sur les plus-values ​​menace les budgets de milliers de communes

Les maires du PSOE, du PP et des nationalistes réclament un décret et un fonds de compensation pour les pertes de revenus et le Trésor étudie des formules

Le ministre des Finances, Mar
La ministre des Finances, Mara Jess Montero.E. PRESSE

Annulation –de facto– L’impôt local sur les plus-values ​​a déclenché l’alerte dans les principales communes. Après que la Cour constitutionnelle a renversé le calcul de l’impôt mardi, les maires du PSOE, du PP, des coalitions proches de United We Can et des partis nationalistes et indépendantistes se sont mis d’accord pour exiger une solution rapide du gouvernement, car sinon leurs caisses ils seront en danger.

Ils souhaitent que la législation soit modifiée pour rétablir l’excédent -mais cette fois de manière pleinement constitutionnelle- et que le ministère des Finances mette en place un fonds pour les dédommager tant qu’ils ne le collectent pas. C’est, comme EL MUNDO l’a appris, ce que le président de la Fédération espagnole des communes et provinces (FEMP), le Abel chevalier.

« La première chose que nous devons faire, c’est d’étudier la peine. Ensuite, demander une indemnisation et un règlement qui remplace la loi invalidée », précisent des sources de la FEMP. C’est quelque chose que partage le principal parti d’opposition, le PP.

« Mais nous exigeons aussi l’appel urgent de la Commission nationale de l’administration locale [el mayor cnclave entre Gobierno y ayuntamientos], en présence des Ministres des Finances [Mara Jess Montero] et politique territoriale [Isabel Rodrguez], pour rendre compte de cette affaire », assure à ce journal le secrétaire général adjoint de la Politique territoriale de la populaire, Antonio Gonzlez Terol.

La réponse du Trésor

Le ministère des Finances n’a pas tardé à réagir. « Le gouvernement, en attendant la publication complète de la sentence, est en train de finaliser un projet de loi qui garantira la constitutionnalité du tribut, offrira une sécurité juridique aux contribuables et une sécurité aux municipalités », a assuré le département de Montero dans un communiqué.

Cet engagement est aligné sur les demandes des maires, mais ils réclament également une aide financière qui palliera les effets de la peine jusqu’à ce que la loi soit modifiée.

Le malaise est transversal chez les maires. Pas tant à cause de la sentence, qui était attendue, qu’à cause de ce qu’ils considèrent comme une passivité de l’Exécutif, qui aurait pu changer la loi avant et ne l’a pas annoncé jusqu’à présent.

La maire de Gérone, Marta Madrenasa (Junts per Catalunya), a assuré à ce journal que « cela doit être réglé rapidement et que l’impact » de l’arrêt est fortement réduit. « C’est vrai que la réforme aurait pu être faite plus tôt », dit-il. « Maintenant, ils vont devoir prendre des mesures rapides. Si le coup d’État ne dure que deux mois, on peut l’assumer », dit-il.

« Et d’un autre côté, nous avons besoin de compensations financières, car cela représente une difficulté pour les communes à un moment où nous devons déjà être mieux équipés », explique Madrenasa. « Il faut qu’il s’agisse de compensations immédiates, car la plus-value locale représente plus de 2% des revenus et c’est beaucoup. Cela ne peut pas rester comme ça », insiste-t-il.

Deux ans sans réformer la norme

Les maires du PP vont demander une réunion urgente du conseil d’administration de la FEMP au vu de la baisse de recettes que la fin de la taxe signifie pour les maires à un moment critique pour les caisses communales, après l’impact de la Pandémie de Covid-19 et en attendant, encore, que le ministère des Finances approuve le fonds contre le Covid qu’il leur a promis.

Jorge Azcn, premier maire de Saragosse, a affirmé à EL MUNDO que « dans la pratique, les budgets municipaux de 2022 devront être gelés », car les municipalités ne peuvent pas faire leurs comptes sans un impôt qui suppose plus de 2 300 millions d’euros de collecte annuelle.

« Et cela aura plus d’impact sur les grandes communes », prévient-il, « dans une année où la hausse de l’énergie va beaucoup nous impacter et représente déjà un fort dépassement de coûts », ajoute Azcn. Le maire de Saragosse se plaint du retard du Trésor : « Cela fait deux ans sans réformer la loi. Ce retard de la loi de finances locales est un coup dur », souligne-t-il.

« Les règlements fiscaux impayés des quatre dernières années vont probablement devoir être restitués, même s’il faut attendre le jugement complet », explique Azcn, qui réclame « un fonds de compensation dans les budgets généraux de l’État de 2022 » qui couvre les la bonne volonté revient à l’avance.

« Tout dépendra de la norme que le Trésor établira de façon imminente pour modifier la législation. Cela doit être un décret, vous ne pouvez pas réformer la loi sur les bases locales, c’est trop long », dit-il.

Plus de sécurité juridique

Des sources de la mairie de Madrid assurent que « la plus-value est le deuxième impôt avec la capacité de collecte la plus élevée de toutes celles gérées par la mairie de Madrid ». « Pour 2021, il est prévu de percevoir pour cet hommage dans le budget des recettes de la mairie un chiffre proche de 500 millions d’euros. »

« Le manque d’initiative du gouvernement espagnol non seulement n’a pas résolu la situation, mais l’a permis de s’aggraver (…) à plusieurs reprises, le gouvernement de la nation a été appelé à ne pas prolonger son inactivité législative en matière de plus-value et d’entreprendre une réforme juridique de cet impôt pour lui apporter une plus grande sécurité juridique et en même temps indemniser les communes de la perte de revenus de cet impôt », ajoutent-ils dans la Délégation fiscale du consistoire.