L’Andalousie interdit par la loi les mutilations statiques d’animaux, leur dressage violent et leur utilisation « cruelle » au cinéma

Ceci est indiqué dans le texte du projet de loi andalou sur le bien-être animal, qui a commencé son traitement au Conseil de gouvernement en avril dernier.

Un chien abandonné dans une animalerie en attente d'adoption.
Un chien abandonné dans une animalerie en attente d’adoption.

La Junta de Andaluca veut interdire par la loi les mutilations et les prélèvements « à des fins esthétiques » aux animaux domestiques et de compagnie, leur « entraînement à maintenir un comportement agressif ou violent ou à se battre » et leur utilisation pour « filmer des scènes non simulées pour le cinéma, la télévision ou Internet, artistiques ou publicitaires, qui impliquent la cruauté, la maltraitance, la mort ou la souffrance ».

C’est ainsi que le texte de la Projet de loi andalou sur le bien-être animal, qui a commencé son traitement au Conseil des gouverneurs en avril dernier et a déjà passé la phase d’exposition publique, bien qu’il soit toujours en attente de soumission au Parlement en tant que projet de loi pour débat et approbation.

Le projet de loi, consulté par Europa Press, interdit généralement à la fois l' »abandon » des animaux comme leur « maltraitance ou soumission à toute pratique susceptibles de leur causer des souffrances ou des dommages injustifiés » et leur maintien « dans des installations inadéquates du point de vue hygiéno-sanitaire et éthologique, sans protection contre les intempéries, aux dimensions inadéquates ou dont les caractéristiques, les distances ou d’autres raisons ne permettent pas de garantir un une attention, un contrôle et une supervision adéquats au moins une fois par jour ».

La future norme aussi rejette « l’abattage des animaux de compagnie, en plus des chiens de garde du bétail et des chiens rehala, recova ou de meute », sauf en cas de « risque pour la santé publique ou environnementale », ainsi que les « mutilations et prélèvements d’animaux de compagnie et d’animaux domestiques, sauf celles requises par une nécessité thérapeutique impérieuse et certifiées par un vétérinaire pour garantir leur santé ou pour limiter ou annuler leur capacité de reproduction ».

animaux sauvages dangereux

La loi limite aux « parcs ou enclos zoologiques enregistrés expressément autorisés par l’autorité compétente » la possession d’animaux sauvages dangereux, y compris toutes les espèces d’arthropodes, de poissons et d’amphibiens « dont la morsure ou le poison peut entraîner un risque pour l’intégrité physique ou la santé des personnes » ; toutes les espèces de reptiles venimeux, crocodiles, caïmans « et tous ceux qui à l’état adulte atteignent ou dépassent le poids de deux kilos » ; et tous les primates, ainsi que « les espèces de mammifères sauvages qui atteignent ou dépassent à l’âge adulte 10 kilos de poids, sauf dans le cas des espèces carnivores dont la limite sera de cinq kilos ».

Le Conseil veut également interdire « la reproduction, l’élevage et la vente d’animaux de compagnie par des particuliers en dehors du des centres d’élevage et de vente répondant aux exigences légales, ainsi que leur cession ou don sans qu’ils aient été préalablement identifiés et enregistrés » ; la fourniture aux animaux de « substances susceptibles d’altérer leur santé ou leur comportement » ; et leur alimentation « avec des entrailles, carcasses et autres abats d’animaux qui n’ont pas passé les contrôles sanitaires ».

dans la même ligne s’oppose aux dons d’animaux « en cadeau, tombola, tombola, promotion ou remise en prix, publicité ou récompense pour d’autres acquisitions d’une nature autre que la transaction onéreuse d’animaux » ; leur vente, cession ou donation « à des mineurs et incapables sans l’autorisation expresse de celui qui en détient la garde ou la tutelle » ; et leur utilisation « pour le tournage de scènes non simulées pour le cinéma, la télévision ou Internet, artistiques ou publicitaires, impliquant la cruauté, la maltraitance, la mort ou la souffrance. »

combats de coqs

La future loi sur le bien-être animal interdit de les maintenir « attachés ou enfermés en permanence sur les terrasses, balcons, caves, toits, débarras, caves, garages, etc. ou dans des conditions pouvant causer des souffrances ou des dommages à l’animal » et leur « entraînement à entretenir un comportement agressif ou violent ou de bagarre », raison pour laquelle il interdit les combats de coqs sauf ceux « expressément autorisés pour la sélection et l’amélioration des la race du coq de combat espagnol » et le tir au pigeon et pratiques assimilées « à l’exception des compétitions officielles déterminées par le ministère compétent en matière sportive ».

De même, la règle propose d’interdire « le transfert d’animaux dans les coffres de véhicules non spécifiquement adaptés pour eux ou dans des remorques sans ventilation ou avec des matériaux non isolés ou adaptés aux intempéries » ; l’utilisation de « colliers suspendus, pointes ou électrique pour les animaux de compagnie et domestiques » sauf s’il est constaté « exceptionnellement par un professionnel vétérinaire » ; et le « non-respect de la réglementation en vigueur en matière de santé et de protection animale en cas de participation d’animaux à des concours, activités sportives ou autres concentrations d’animaux vivants « .

Le Conseil souhaite également limiter la « circulation d’animaux potentiellement dangereux, à l’exception des chiens, sur la voie publique et dans les lieux et espaces à usage général public » ; l’« exhibition d’animaux de manière itinérante à titre d’attraction dans des lieux de loisirs ou de divertissement » ; la détention d’animaux « dans des véhicules en stationnement sans ventilation ni température adéquate « ; le « transfert ou le maintien d’animaux vivants suspendus par leurs pattes » ; et l’entraînement d’animaux de compagnie « dans une attitude agressive ou violente, leur incitation à l’attaque ou le défaut d’adopter des mesures pour neutraliser les attaques contre les personnes, les animaux ou les objets » .

Sanctions pouvant aller jusqu’à 35 000 euros

L’avant-projet de loi sur la protection sociale prévoit des sanctions économiques pour les responsables d’infractions à la norme pour des montants allant de 300 à 1 000 euros pour les infractions mineures ; de 1 001 à 6 000 euros pour les infractions graves ; et de 6 001 à 35 000 euros pour les délits très graves.

Le texte précise en tout cas que l’imposition de ces sanctions économiques « n’exclut pas la responsabilité civile ou pénale ou l’indemnisation éventuelle des dommages pouvant correspondre au contrevenant. »