La police détecte que 10% des mineurs entre 14 et 18 ans font des paris «en ligne»

Met en garde contre l’augmentation du nombre d’adolescents « accrochés » et met en garde contre un « problème social émergent »

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Des jeunes passent devant une maison de paris.PRESSE EUROPE

Les données sur le nombre d’adolescents accros au jeu en ligne ont suscité une inquiétude croissante non seulement dans la société mais aussi dans le monde. Corps de la police nationale, qui témoigne directement d’une augmentation « généralisée » de cette tendance de plus en plus addictive chez les mineurs.

Cette inquiétude se justifie par une information : 10,3 % de la population entre 14 et 18 ans fait des paris sur Internet. Ils y accèdent, selon des sources policières, avec la pièce d’identité de leurs parents, d’un ami majeur et en utilisant les cartes de crédit de leurs parents.

Après avoir alerté sur ce scénario, la Police nationale et Orange ont lancé une initiative de sensibilisation aux « dangers liés aux jeux d’argent en ligne » chez les adolescents. Selon les promoteurs de cette initiative, pendant la pandémie, il y a eu une croissance exponentielle des jeux et paris en ligne qui a également touché les adolescents.

Les jeunes représentent 50% des personnes qui jouent en ligne, selon les données de la Fondation d’aide à la toxicomanie (FAD) cité dans l’acte de présentation.

La Direction générale de la réglementation des jeux de hasard a détecté une augmentation de 57 % des nouveaux joueurs dans les premières semaines de confinement, notamment des jeunes, et cela malgré le fait que les opérateurs de jeux d’argent en ligne exigent l’âge de la majorité.

Dans la présentation de cette campagne, le Directeur adjoint des opérations (DAO) de la Police, Jos Angel Gonzalez; le commissaire général de la sécurité citoyenne, Juan Carlos Castro ; le directeur général de la réglementation, des relations institutionnelles, de la communication externe, de la responsabilité sociale des entreprises et de la Fundacin Orange Espaa, Luz Usamentiaga ; et le directeur général de la division résidentielle d’Orange Espagne, Diego Martnez.

José Ángel González a souligné la dimension de ce problème et en a donné un profil approfondi. Lister les conséquences directes sur la santé des mineurs : troubles du sommeil, troubles de l’alimentation et retrait social qui provoquent, a-t-il prévenu, « un déséquilibre familial ».

Après avoir considéré le jeu en ligne comme un « problème social émergent » et une « épidémie invisible », le DAO de la Police a expliqué que la campagne consiste en une infographie qui « alerte » sur le danger d’une possible « dépendance » au jeu « en ligne » et qui explique de quoi il s’agit, les causes possibles de l’addiction, les symptômes qui permettent de la « détecter » ainsi que des conseils et recommandations de prévention destinés notamment aux jeunes.

Ainsi, il a insisté sur le fait que la « protection » des groupes « les plus vulnérables » a toujours « guidé » le travail de la Police nationale et a regretté que « jamais auparavant il n’ait été aussi facile de jouer, ni aussi invisible pour le reste de la société.  »

En ce sens, il a critiqué le fait que ces types d’entreprises utilisent des personnalités publiques « référentes » et des technologies de neuromarketing « agressives » pour « attirer et fidéliser les clients » vers un type d’activité qui est légale mais qui, selon Gonzlez, « peut faire des ravages. « avec des « conséquences terribles » surtout chez les jeunes. Pour les combattre, en 2019, la police nationale a organisé plus de 30 000 conférences d’information dans les écoles et les instituts sur les « risques » d’Internet, le harcèlement scolaire, la toxicomanie ou la violence de genre, entre autres, et ils ont uni le travail effectué de ses réseaux sociaux, qui ont fait de cette instance une « référence mondiale », selon son directeur opérationnel adjoint, avec plus de six millions de followers.