La Cour suprême rejette le couvre-feu et la limitation des réunions privées en vigueur dans diverses communautés autonomes

Il résout un appel se référant aux îles Baléares et affirme que, bien que la LACC puisse dicter de telles mesures en dehors de l’état d’alerte, cela ne peut pas être fait de manière généralisée

Contrôle de police à Madrid pour appliquer les mesures sanitaires.
Contrôle de police à Madrid pour appliquer les mesures sanitaires.EFE

La Cour suprême a rejeté ce jeudi le couvre-feu et la limitation des réunions dans la sphère privée imposés par le gouvernement des îles Baléares après la fin de l’état d’alerte. Bien que l’appel se concentre sur la résolution de cette affaire, les critères fixés par la Haute Cour laissent également des restrictions similaires imposées dans la Communauté valencienne, où il existe également un couvre-feu, et sans fondement. Catalogne, Estrémadure, les îles Canaries ou alors Aragon, avec des limitations de réunion.

L’arrêt de la Cour suprême répond au recours formé par le Parquet suprême contre l’autorisation de ces mesures accordée par la Cour supérieure de justice des îles Baléares. Le ministère public a estimé que de telles limitations intenses n’étaient pas couvertes par la réglementation sanitaire après la fin de l’état d’alerte.

La Cour suprême rejette cette thèse et établit une jurisprudence selon laquelle les LACC peuvent établir des restrictions de droits fondamentaux de ce type en recourant aux lois ordinaires de la santé. Cependant, le Quatrième section du contentieux administratif il examine le deuxième argument du ministère public : qu’en l’espèce le gouvernement des Baléares n’a pas suffisamment justifié une restriction aussi intense des droits pour l’ensemble de l’archipel.

« Quand on est en présence de restrictions aussi sévères et généralisées comme l’interdiction de sortir de chez soi à certaines heures de la journée ou de se réunir à plus de six personnes, la justification est de prouver que de telles mesures sont indispensables pour sauvegarder la santé publique . […] De simples considérations de commodité, de prudence ou de précaution ne suffisent pas. »

Proportionnalité

La Cour suprême affirme que cette disproportion devrait conduire au rejet de la demande d’autorisation du couvre-feu et à la limitation à six maximum du nombre de non-cohabitants pouvant se réunir dans des espaces privés.

« L’application de ces critères au cas faisant l’objet du présent pourvoi, conclut la Cour de cassation, conduit à rejeter le motif du ministère public selon lequel les mesures sanitaires entérinées par l’arrêté attaqué ne pouvaient être prises que sous la protection de l’État de Mais la raison pour laquelle de telles mesures n’excèdent pas l’arrêt de proportionnalité ne doit être acceptée: ni le Conseil directeur de la Communauté autonome des îles Baléares ni le Tribunal d’instance [el TSJ] ont justifié que les mesures sanitaires susmentionnées restreignant la liberté de circulation et le droit à l’intimité familiale étaient indispensables au vu de la situation épidémiologique existant alors sur le territoire autonome, mais ne reposent que sur des considérations de prudence ».

Le critère de la Cour suprême est le même que celui énoncé lorsqu’elle a tranché un appel interjeté en dehors de la LACC pour imposer des périmètres de confinement. Ils ont une couverture légale pour le faire, a-t-il dit, mais cela doit être fait de manière limitée, ce qui exclut en principe des mesures telles que le confinement de toute une région autonome ou d’une province.

Autres cas

Les Baléares avaient annoncé que le touch of allait baisser lundi. La limitation des réunions privées, bien qu’étendue à 10 personnes, je savais qu’elle allait s’allonger. La décision de la Cour suprême l’en empêche. Cela devrait également empêcher les limitations généralisées des réunions dans d’autres communautés autonomes qui appliquent toujours la mesure, comme la Catalogne, les îles Canaries, l’Estrémadure ou l’Aragn.

La décision de ce jeudi sur les îles Baléares touche particulièrement la Communauté valencienne, cas le plus proche de celui des îles. Là, l’exécutif autonome a obtenu l’approbation de sa Cour supérieure de justice pour le couvre-feu et la limitation des réunions privées. Les mesures étaient en vigueur jusqu’à lundi. En application des critères énoncés par la Cour suprême, ces mesures seraient disproportionnées, surtout si l’on tient compte du fait que la Communauté valencienne a les meilleurs chiffres d’infections à coronavirus dans toute l’Espagne.

En Galice, des couvre-feux et des confinements ont également été appliqués dans certaines localités à forte incidence d’infections au Covid-19. Cette application chirurgicale aurait une place dans les paramètres fixés par la Cour suprême.

La Cour suprême a rendu une autre résolution sur la question ce jeudi. Dans ce cas, rejeter l’appel de la Junta de Andaluca contre la décision du TSJ de cette communauté de ne pas donner le feu vert au confinement de la ville grenadine de Montefro.

La Cour suprême considère que la Commission n’a pas indiqué dans son appel les raisons pour lesquelles les arguments de la Cour suprême ne sont pas valables. Les magistrats ont fondé leur décision sur l’amélioration substantielle des données de contagion dans la commune.