Francisco Camps démissionne de son seul poste public et revient à la loi

L’ancien président quitte le Consell Jurídic Consultiu et rejoindra un cabinet d’avocats en tant que conseiller juridique en septembre, dix ans seulement après avoir été contraint de démissionner de la présidence de la Generalitat par Gürtel

L'ancien président valencien Francisco Camps.
L’ancien président valencien Francisco Camps.
  • Tribunaux Francisco Camps approche de la fin de son « épreuve judiciaire » avec le dossier de son septième acte d’accusation

20 juillet 2011 Francisco Camps il a présenté sa démission en tant que président de la Generalitat Valenciana. La pression de son propre parti après avoir appris qu’il allait être jugé pour sa prétendue relation avec le complot Gürtel il l’a contraint à quitter les Palaos alors qu’il n’avait été élu que deux mois plus tôt à la majorité absolue. Aujourd’hui, dix ans plus tard, Camps a démissionné du seul poste qu’il occupait encore en raison de son statut d’ancien président : membre (sans droit de vote) du Consell Jurídic Consultiu (CJC). À partir de septembre, il reviendra dans le droit.

Cela a été révélé par Camps lui-même dans une interview avec EsRadio Valence. Sa position au CJC était garantie par le Statut des anciens présidents, qui lui réservait également indéfiniment l’usage d’une voiture de fonction et l’aide administrative d’une secrétaire. Il démissionnera de tout cela à compter du 1er septembre lorsque, comme a pu le confirmer El Mundo, il rejoindra en tant que « conseiller juridique » le cabinet d’avocats qu’il dirige. Pablo Delgado, l’avocat qui l’a défendu dans toutes les affaires de corruption dans lesquelles il a été inculpé et qui n’ont pas prospéré.

Rester dans l’organe consultatif était incompatible et, selon Delgado, c’est une décision qui « mûrissait depuis un certain temps et dont nous sommes heureux car elle peut contribuer à la croissance et au développement de l’entreprise ». Les camps ressemblent à ceci « un changement de cycle » alors qu’une décennie s’est écoulée depuis son départ de la politique.

Diplômé en droit de l’Université de Valence, il a lu en 2012 sa thèse de doctorat, faisant référence à la réforme du système électoral, mais son développement professionnel a toujours été lié à la vie publique, de l’exercice de fonctions locales à la présidence de la Generalitat.

S’éloigner de la politique ?

Ce virage qui le sépare du CJC, et de l’impartialité que doivent avoir ses membres, intervient après quelques mois au cours desquels il a ouvert les portes de son retour en politique, une fois libéré des affaires judiciaires pendantes. Son aspiration, poussée par une petite partie des fidèles qui sont encore partis dans le parti, était de se présenter comme le candidat populaire pour le mairie de Valence, quelque chose qui, avec l’arrivée de Carlos Mazón et le poids acquis par l’actuelle porte-parole, María José Catalá, devient impossible.

Les tentations qui peuvent venir d’autres formations ou l’intention de se lancer seul à rechercher l’adhésion des citoyens à travers des formules telles que le regroupement d’électeurs sont encore à voir à deux ans des élections locales.