43% des Espagnols changent leurs plans ou annulent leurs vacances en raison de la hausse des prix

L’inflation étend ses tentacules et brise les frontières sociales au point d’imposer, cet été, la rigueur dans la vie des Espagnols

  • Le panel Feijo dépasse Sánchez dans 38 sièges au cours de ses 100 premiers jours
  • Le panel Le PP attire 618 000 électeurs de Pedro Sánchez

La hausse irrépressible des prix qui touche déjà pratiquement tous les biens et services, et se mesure en pourcentages à deux chiffres, impose de la rigueur dans la vie des Espagnols. Il y a de moins en moins de personnes dont le niveau de vie n’est pas sensiblement affecté par la hausse incontrôlée de l’inflation. La soi-disant taxe sur les pauvres étend ses tentacules et brise les frontières sociales au point que cet été, le premier à être caressé normalement après la pandémie, pratiquement la moitié des citoyens ont été contraints de modifier leurs projets de vacances.

Le virus inflationniste serpente et contamine tous les secteurs. Du carburant à l’alimentation en passant par l’hébergement, les services, les transports et les loisirs, l’indice des prix à la consommation déjà supérieur à 10% déclenche les budgets réservés à la période estivale et oblige les citoyens à revoir les comptes et à repenser les activités.

42,6% des Espagnols avouent avoir déjà modifié leurs plans d’été compte tenu de la hausse des prix. Ainsi, certains -7,6%- ont choisi de changer la destination qu’ils avaient prévue pour une destination plus abordable ou ont réduit les jours de loisirs -18,8%- dont ils pensaient profiter afin de baisser la facture finale, et il y a même ceux qui ont opté directement -16,2%- pour annuler les vacances. A peine un sur cinq dit garder ses projets intacts et pratiquement un sur trois explique n’avoir rien changé car il n’avait rien prévu pour les vacances.

Le coup à la poche touche les électeurs quels que soient leur âge et leur appartenance idéologique, même si ce sont les électeurs des deux partis qui composent la coalition gouvernementale -PSOE et United We Can- qui, dans une moindre mesure, affirment avoir modifié leur été, poussés par la hausse des prix.

Les vacances deviennent ainsi un premier indicateur de l’agitation qui s’est installée chez les Espagnols. 66% pensent désormais que la situation économique du pays est mauvaise ou très mauvaise, dont 46% d’électeurs socialistes et 48% d’électeurs des autres pays. EN HAUT. Beaucoup plus négatifs sont les électeurs du PP, Vox et Ciudadanos ; dans son cas, l’évaluation négative de la santé économique de Espagne dépasse 80 %.

Les perspectives d’évolution de la situation dans les mois à venir ne sont pas très encourageantes. En effet, à partir du Gouvernement Des messages ont déjà commencé à être envoyés à la population avertissant qu’elle doit se préparer à un automne et un hiver difficiles, surtout si la guerre en Ukraine se poursuit et que ses effets pervers sur les économies européennes se poursuivent, voire s’aggravent.

Dans ce contexte, près d’un tiers des électeurs -29%- tournent les yeux vers le PP et considèrent qu’il est le parti le plus à même de gérer la crise et de faire face au coup de l’inflation. Pour le PSOE parier 18% tandis que le reste des formations –Vox, Unis nous pouvonsMme Pas et citoyens– restent loin derrière sans atteindre 9%.

En effet, la mesure la plus attendue et la plus applaudie pour faire face à l’inflation est, selon 48 % des personnes interrogées, la baisse du T.V.A. de lumière de 10 à 5%. Il s’agit d’une proposition parrainée par le PP depuis plusieurs mois et à laquelle le gouvernement a résisté jusqu’à la dernière minute, la qualifiant de cosmétique. Enfin, il a accepté de l’inclure dans le deuxième décret anticrise approuvé par le Conseil des ministres en réunion extraordinaire il y a dix jours et qu’il sera soumis pour validation au Congrès la semaine prochaine.

Il y a aussi un large soutien -40%- pour la proposition de Unis nous pouvons d’appliquer une taxe sur les bénéfices exceptionnels des entreprises énergétiques à l’instar d’autres pays européens. Les électeurs mauves sont ceux qui prônent le plus cette mesure -66%- suivis des socialistes -52%-. Les électeurs de polypropylène lui sont les moins favorables.

Le maintien de la prime de 20 centimes par litre de carburant ravitaillé mais discriminant cette aide, désormais universelle, basée sur le revenu du consommateur, a le soutien de 30% des Espagnols. Les pourcentages d’acceptation des électeurs des différents partis sont très similaires.

La baisse des aides entraîne la remise d’un chèque de 200 euros aux indépendants, chômeurs et familles à très faibles revenus, ainsi qu’une réduction de 50 % sur le prix des titres de transport. Les deux propositions sont incluses dans le décret anticrise qui, s’il est approuvé par le Congrès, sera en vigueur jusqu’au 31 décembre.

Face à ce scénario d’incertitude économique et au vu des propositions lancées par les uns et les autres pour tenter de réorienter la situation, les Espagnols désignent le premier parti d’opposition, le PP, comme le plus proche des préoccupations et des problèmes des citoyens. Cependant, la distance avec le PSOE dans ce cas n’est pas grande, seulement trois points, ce qui semble confirmer que les citoyens reconnaissent le souci clair du gouvernement d’atténuer les problèmes du peuple, bien qu’avec des prescriptions qui jusqu’à présent n’aient pas produit l’effet promis.

Population et zone géographique de référence : Personnes âgées de 18 ans et plus résidant en Espagne.

techniques de collecte d’informations: Par le biais du Sigma Panel Two by Trust Survey. Méthodologie mixte téléphonique (CATI) / en ligne (CAWI) / RRSS.

Taille de l’échantillon: 1 212 entretiens.

sélection des unités d’échantillonnage: Dans l’interview téléphonique par sélection aléatoire des ménages et application de quotas de sexe et d’âge dans la sélection de la dernière unité. Dans le cas du panel, une répartition proportionnelle par sexe et tranche d’âge a été appliquée. La distribution de l’échantillon a été proportionnelle par Communauté Autonome dans les deux échantillons.

Marge d’erreur: L’erreur absolue d’échantillonnage peut être limitée à 2,9 % pour un niveau de confiance de 95,5 %, et dans l’hypothèse de variables à deux modalités équiréparties.

Date du travail sur le terrain: 27 au 29 juin 2022.

La concrétisation: SIGMA DEUX.

adresse technique : José Luis Rojo Gil.