Vox se félicite d’avoir fait tomber l’état d’alerte et de « défendre les Espagnols des abus des socialistes, communistes et populaires »

Santiago Abascal s’en prend à un gouvernement « illégitime » qui « roule sur des mensonges » et « attaque la Constitution et l’État de droit » »

Le président national de Vox, Santiago Abascal.  EFE / R.  Garc
Le président national de Vox, Santiago Abascal. EFE / R. GarçaR. GarciaEFE

L’arrêt de la Cour constitutionnelle contre le deuxième état d’alerte décrété par le Gouvernement en octobre 2020 pour une durée de six mois a reçu les applaudissements des principaux partis d’opposition qui considèrent qu’avec lui le garant de la Magna Carta se prononce contre le stratégie déployée par le gouvernement pour restreindre les libertés en imposant sa politique et en contournant le contrôle du Congrès.

Pourtant, c’est Vox, la formation qui a présenté le recours devant la Cour constitutionnelle contre le deuxième état d’alerte, celui qui avec plus de raison sort sa poitrine et profite même de son succès pour attaquer d’un coup non seulement le Gouvernement. partis et leurs alliés, mais aussi contre le PP, une force qui a choisi de s’abstenir lorsque le Congrès a autorisé le maintien de la situation d’exception constitutionnelle pendant six mois.

Son président, Santiago Abascal, a rappelé dans un tweet comment son groupe s’était retrouvé seul à « voter contre l’état d’alerte illégal ». Et il ajoute : « Ils nous ont tous insultés pour cela. Nous avons présenté un appel et aujourd’hui le TC nous a donné raison. Encore une fois. C’est un honneur de défendre notre peuple contre les abus des socialistes, des communistes et des gens populaires. Encore une fois. »

Vox rappelle que c’est leur formation qui a également fait tomber le premier état d’alarme décrété par le gouvernement Pedro Sánchez pendant la pandémie. « Illégitime et illégal », rappelle Abascal. « Le gouvernement est arrivé illégitime à cheval sur le mensonge. Le gouvernement reste illégalement assis sur les atteintes à la Constitution et à l’Etat de droit et sur le mépris des droits et libertés des Espagnols », ajoute-t-il.

De Vox, ils rappellent que leur formation a démantelé, en recourant à la Cour constitutionnelle, toute la stratégie politique du gouvernement Sanchez pendant la pandémie. Outre les deux états d’alerte, ils rappellent la décision, également de la Cour constitutionnelle, contre la fermeture du Congrès.

La porte-parole parlementaire, Macarena Olona, ​​a rejoint sa tête de rang en assurant : « 52 députés ont recouru au deuxième état d’alerte que le gouvernement nous a imposé. Pour la deuxième fois. Depuis 6 mois. Un état perpétuel des Espagnols soumis par un pouvoir abusif ».

Le leader du PP, Pablo Casado, a décidé de ne pas perdre de terrain dans le succès et a également tenté d’en attribuer une partie bien que le populaire se soit abstenu lors du vote qui a autorisé le deuxième état d’alerte. Ainsi, il a indiqué dans un tweet qu’il avait déjà prévenu Sanchez que « son alerte était un état d’exception déguisé pour éviter le contrôle judiciaire et parlementaire ». Or, une fois que le TC l’a déclaré inconstitutionnel, le leader de l’opposition cite quelques mots de Manuel Aragn : « La situation exceptionnelle ne permet pas l’instauration d’une dictature constitutionnelle.

Le porte-parole parlementaire du populaire, Cuca Gamarra, a également réagi à la condamnation, rappelant que « Sanchez a assumé les pleins pouvoirs, endossant les responsabilités envers la LACC et privant le Congrès du pouvoir de contrôle ». « Les Espagnols », souligne Gamarra, « ne méritent pas un président qui a bafoué nos droits fondamentaux pendant une pandémie ».

Le deuxième état d’alerte a été autorisé par le Congrès le 9 octobre 2020 et pour une durée de six mois, une durée inhabituellement longue qui permet à Sanchez d’échapper à l’obligation de se présenter tous les quinze jours à la Chambre pour revalider l’autorisation de prolongation. Ce vote n’a compté que 53 voix contre, celles de Vox et celle de Foro Asturias. Il est sorti avec 194 séances et 99 abstentions. Ce dernier correspondant à PP, UPN, quatre députés de JxCat et Bildu.