Un prédateur sexuel d’enfants qui harcelait ses victimes sur Instagram est condamné à 60 ans de prison

Il a simulé un faux compte avec lequel il a menacé plusieurs adolescents en utilisant des informations personnelles fournies par un autre mineur

Image du siège de l'Audiencia de Barcelone
Image du siège de l’Audiencia de BarceloneS. COGOLLUDO
  • Tribunaux Ils demandent 140 ans de prison pour un prédateur sexuel qui a sélectionné ses victimes sur Instagram

Les réseaux sociaux sont devenus le moyen de socialisation et de contact des nouvelles générations, même s’ils peuvent être un véritable cauchemar lorsqu’un danger extérieur apparaît sous la forme d’un harceleur. C’est ce qui est arrivé à un groupe d’amis de Granollers, tous mineurs, lorsque David CG, le petit ami de la sœur d’un des adolescents, est entré dans leur vie et a utilisé les contacts qu’il a fournis pour menacer les victimes et l’amener à Ils enverront photos nues ainsi que passer des appels vidéo avec du contenu sexuel ou même rencontrer l’un d’entre eux pour avoir des relations sexuelles.

Pour cette raison, le tribunal de Barcelone a condamné David CG à 59 ans et 3 mois de prison pour divers délits de menaces, d’agressions sexuelles et d’utilisation d’un mineur de moins de 16 ans pour des émissions pornographiques et la production de pédopornographie. La condamnation indique que le condamné a rencontré un mineur grâce à une relation qu’il a eue avec sa sœur et qu’il a ainsi pu gagner sa confiance et celle de ses amis. Ainsi, à l’été 2018, elle a obtenu des contacts de ses amis sur Instagram et un faux compte a été créé pour les contacter et les menacer s’ils ne lui fournissaient pas les images sexuelles qu’elle demandait. Il a même utilisé des informations personnelles obtenues du frère de sa petite amie pour rendre ses avertissements plus crédibles.

Au cours des mois suivants, le condamné a pris contact avec une demi-douzaine de mineurs qu’il a menacés de tuer ses amis s’ils ne lui envoyaient pas de photos et de vidéos de nus ou ne passaient d’appels vidéo en se masturbant et en criant des obscénités. Avec l’un d’eux, il s’est retrouvé, à côté du mineur, dans sa voiture et ils ont eu des relations sexuelles sous prétexte que « la personne qui aurait utilisé le profil » d’Instagram a blessé le frère de la mariée. En ce sens, le tribunal considère qu’il n’y a pas eu de réelles menaces contre ce mineur, qui était considéré comme une victime au début de la procédure, puisqu’à aucun moment il ne l’a dénoncé et il a continué à faciliter les contacts avec des amis pendant des mois.

Le tribunal a également rejeté les arguments du condamné selon lesquels son compte aurait été falsifié sur les réseaux sociaux, puisqu’il ne l’a pas non plus dénoncé. En revanche, les déclarations « cohérentes, fermes et coïncidentes » des victimes ont été prises en compte dans le procès et c’est pourquoi David CG est condamné à près de 60 ans de prison plus 10 ans de probation à sa sortie de prison.

Avec certaines des victimes, le condamné a passé 20 appels vidéo et l’un d’eux lui a fait accompagner son petit-ami pour faire l’amour devant lui devant la caméra, sinon il les tuerait. De plus, il a tenté de menacer une autre mineure pour lui donner plus de contacts avec des filles en vain. Certains mineurs ont subi des séquelles de ces attaques, avec insomnie, anxiété et dépression, pour lesquelles ils avaient besoin d’une assistance médicale. Pour cette raison, en plus des peines de prison, le condamné doit verser 51 000 euros à quatre adolescents.