Pedro Sánchez promet une baisse d’impôt et plus de dépenses de défense sans le préciser

Le président insiste sur le fait que « les pieds de Poutine doivent être arrêtés » et annonce de nouvelles livraisons d’armes

Pierre S
Pedro Snchez, hier à la Conférence des présidents de La Palma.

Il y aura une réduction d’impôt pour faire face aux conséquences économiques de l’invasion de l’Ukraine, mais il faudra attendre. Le président de gouvernement n’a pas voulu anticiper ce soir dans l’interview qu’il a accordée à La Sexta, aucune mesure concrète et évoqué le Conseil des ministres du 29 mars prochain qui approuvera la Plan national de choc pour minimiser les répercussions de la guerre dans l’économie espagnole. Il y aura aussi, dit-il, une augmentation des dépenses de Défense, mais là aussi il faudra attendre. Au moins jusqu’à, après l’été, le prochain projet de Budgets. Selon Sánchez, les dépenses de défense en Espagne il est maintenant de 1,4 % du PIB, mais les experts l’évaluent à peine à 1,2.

Sánchez a insisté sur le fait que ce qu’il faut éviter maintenant et par tous les moyens, c’est une troisième guerre mondiale et pour cette raison, a-t-il dit, il convient de mesurer les mots et d’agir unis dans la condamnation, dans la solidarité et dans la force des sanctions. Cependant, il n’a pas exclu cette possibilité dramatique compte tenu de la proximité de l’agresseur russe avec les frontières du territoire de l’OTAN et de l’UE. Le désir expansionniste Moscou ça y est, a-t-il souligné, nous sommes à un moment décisif.

Nous devons arrêter la guerre et cela signifie arrêter les pieds de Poutine, a-t-il déclaré avant de souligner la nécessité de fournir une aide humanitaire ainsi que du matériel défensif et offensif à l’Ukraine. Nous ne savons pas quel pays sera le prochain, a-t-il déclaré. Malgré cela, il ne voulait pas anticiper ce que ferait l’Espagne au cas où Moscou attaquerait un membre du Alliance atlantique même si j’assure que nous sommes liés par les Article 5 du Traité de l’Atlantique et pour lui 47 du Traité UE faire preuve de solidarité avec tout pays membre attaqué. Pour l’instant, il a garanti que l’Espagne continuerait à envoyer des armes à la résistance ukrainienne mais pas des troupes.

Sánchez a justifié son changement d’avis en quelques heures concernant l’expédition d’armes en s’accrochant à l’exemple d’autres nations qui changent également leur position : Etats-Unis sur Venezuela ou L’Iran ou la Suisse mettant de côté sa neutralité historique. Le président estime avoir le soutien majoritaire de la société espagnole, mais pas celui des membres de son gouvernement appartenant à United We Can, qui maintiennent une position qui, selon lui, est erronée. Selon Sánchez, la résistance ukrainienne reçoit les armes espagnoles avec des larmes de gratitude.

Le président a également annoncé avoir réquisitionné ce lundi dans le Le port de Barcelone un super yacht appartenant à un oligarque russe qu’il n’a pas identifié.

Pour faire face aux conséquences économiques de la guerre, le président a mis deux dates sur la table. La première, les 24 et 25 mars, lorsque le Conseil européen et aborde la possibilité de modifier la formation des prix de l’énergie en intervenant sur le prix du gaz. La seconde, qui devait avoir lieu le 29 mars lorsque le Conseil des ministres approuver le plan de choc pour faire face aux répercussions économiques en Espagne. Jusque-là, l’ensemble du gouvernement, a-t-il dit, se consacrera au dialogue avec les agents sociaux et les Communautés autonomes pendant qu’il effectue lui-même une tournée du capital à la recherche d’un soutien fermé à la proposition d’intervention sur les prix de l’énergie. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour amortir les conséquences de la guerre et veiller à ce que la répartition du fardeau soit équitable, a-t-il déclaré.

Dans le plan national, il y aura des réductions d’impôts, a-t-il assuré, mais il n’en a précisé aucune. Sánchez espère que cette feuille de route recevra un large soutien de la Chambre. Si nous sommes unis autour de la condamnation, nous devons aussi être unis pour répondre à cette crise. Nous ne devons pas permettre ce chantage énergétique que Poutine impose à l’UE, a-t-il souligné.

Il a assuré que les mesures de réduction d’impôt déjà adoptées coûteront à l’État entre 10 000 et 12 000 millions d’euros. Ce seront des remises, a-t-il dit, qui seront maintenues et auxquelles s’ajouteront de nouvelles qu’il n’a pas précisé hier soir. À ce stade, il a qualifié la déclaration du chef de blague. dans la poitrine du PP, Alberto Nez Feijo, pour qui l’État fait fortune grâce à la flambée des prix du carburant et de l’électricité.