Otegi propose désormais au PNV de négocier un « souverain suffisant » qui inclut le droit de décider d’Euskadi

Les nationalistes basques maintiendront le débat sur la réforme statutaire gelé en 2022 en raison de l’absence de consensus politique en Euskadi

Arnaldo Otegi et Andoni Ortuzar discutent lors d'un événement organisé par la plateforme souveraine Gure Esku Dago à Bilbao.
Arnaldo Otegi et Andoni Ortuzar discutent lors d’un événement organisé par la plateforme souveraine Gure Esku Dago à Bilbao.Corral PatxiPRESSE ARABA

EH Bildu entend maintenir en vie le « débat souverain » dans la deuxième année de la pandémie de Covid-19 et après avoir confirmé que le PNV ne réactivera pas le « nouveau statut » courant 2022. Le coordinateur général de la coalition souverainiste Arnaldo Otegi a rendu publique une proposition minimale pour soutenir un nouveau statut basque basé sur le droit de décider qui facilite un « souverain suffisant faire face aux défis du pays « sans « s’adapter » à la Constitution. « Nous n’abandonnerons pas l’ambition nationale de construire un pays meilleur« , s’est défendu Otegi dans un message politique fin 2021.

« Abaisser notre ambition nationale et politique de l’adapter à la Constitution espagnole ne nous semble pas acceptable », prévient Otegi dans une déclaration publique la dernière semaine de l’année et quelques jours seulement après ayant approuvé les budgets d’Urkullu avec son abstention. Le leader de la coalition nationale remet en cause la démarche de « réalisme » défendue par le président du PNV Andoni Ortuzar que, dans une interview avec Grupo Noticias, il est venu réclamer une « perestroïka » à EH Bildu pour faire avancer un « nouveau statut » au sein du « système juridique actuel ».

Dix jours plus tard, Otegi lance publiquement un proposition minimale réactiver la réforme statutaire, une question qui est restée reléguée depuis 2019 lorsque le parti d’Ortuzar l’a gelée pour faire face aux élections locales et régionales et qui est restée gelée après la crise socio-économique provoquée par la pandémie de Covid-19.

Le leader d’EH Bildu prône un « minimum de négociation » coïncidant avec les propositions publiques faites à la fois par Ortuzar et le Lehendakari Urkullu. La reconnaissance du Pays Basque comme nation, une « Panneau de compétences » « prendre des décisions pour nous-mêmes », mécanismes institutionnels pour « tous les territoires du pays », un mécanisme de « garanties » en dehors de la Cour constitutionnelle et l’« institutionnalisation du droit de décider ».

Avec ces questions « sur la table » de la négociation, Otegi annonce la disposition « raisonnable et prudente » de négocier avec le PNV et le reste des Basques oblige le nouveau statut basque. « Nous allons être d’une manière raisonnable, sur une voie qui ne limite pas nos ambitions politiques, qui ne limite pas notre projet de pays », dit Otegi.

La proposition du coordinateur général d’EH Bildu intervient alors que le PNV a décidé de maintenir dans l’impasse la rédaction d’un nouveau Statut basque. Au cours des deux dernières législatures basques, les partis ont avancé sur des « bases et principes » qui ont été approuvés par le PNV et EH Bildu et, plus tard, un groupe d’experts a tenté de les convertir, sans succès, en un texte articulé.

Le PNV exclut de réactiver ce débat tout en mettant en avant des accords comme le soutien d’EH Bildu au budget 2022 du gouvernement basque. Le président nationaliste en Biscaye Itxaso Atutxa Il a souligné sur Radio Euskadi sa confiance que le parti d’Otegi continuera à « prendre des mesures » pour parvenir à de nouveaux accords avec l’exécutif basque. Cependant, il a avoué que les images sont « dures » d’anciens dirigeants de l’ETA comme David Pla ou Mikel Albisu Antza liés à Sortu, le parti dirigé par EH Bildu. Pla fera partie du nouvel exécutif de Sortu lors du congrès qui se tiendra en janvier tandis qu’Antza était accompagné et applaudi par des militants et des responsables de la gauche nationaliste lorsqu’il a comparu la semaine dernière devant la justice pour clarifier son lien avec le meurtre de Gregorio Ordez. .