Moreno reconnaît qu’il y a un manque de professionnels dans les centres de santé en Andalousie

Il affirme qu’il s’agit d’un problème qui dure depuis « plus d’une décennie » et qu’il touche toutes les communautés « et même certains pays européens ».

La présidente du Conseil, Juanma Moreno, avant d'assister à la séance
La présidente du Conseil, Juanma Moreno, avant d’assister à la séance de contrôle au Parlement.MARAJOS LPEZPRESSE EUROPE

L’Andalousie retrouvera la normalité dans les centres de santé ce vendredi après un an et demi d’exception en raison de la pandémie. Et je le ferai malgré les limitations découlant de le manque de professionnels, comme l’a reconnu ce jeudi la présidente du Conseil, Juanma Moreno, au Parlement.

L’effondrement que les soins primaires ont subi en Andalousie est dû à ce « manque de professionnels, qui n’est pas d’aujourd’hui, mais plutôt traîne depuis plus d’une décennie« et avec les limitations imposées par le Covid, puisque le Conseil interterritorial de santé, a rappelé le président, a imposé un double circuit dans les centres pour éviter la contagion entre patients et professionnels.

Moreno a répondu aux questions de l’opposition sur la situation que traverse les soins primaires et décrit les changements qui seront introduits dans les protocoles pour revenir à l’ancienne normalité. Par exemple, les consultations téléphoniques seront conservées « pour les usagers qui ne souhaitent pas se rendre au centre » et aussi pour certaines fonctions bureaucratiques, comme la collecte d’analyses ou le traitement des retraits qui ne nécessitent pas un examen personnel du patient. Et un système de triage sera mis en place dans l’accès aux centres de santé pour les usagers qui viennent sans rendez-vous, afin que l’urgence et les soins nécessaires dans chaque cas puissent être évalués.

Le président du Conseil a défendu que ces nouveautés sont introduites pour améliorer le fonctionnement des centres de santé. « Les soins primaires ne seront pas comme avant le covid, mais mieux. »

Le député Petit-fils immaculé, Un porte-parole de United We Can for Andalousie, a qualifié la gestion du gouvernement andalou de « catastrophique » et a rappelé la situation de saturation, avec des « utilisateurs faisant la queue une et deux fois autour des centres ». Nieto a affirmé que pour le citoyen, ce n’est pas une « consolation » de savoir que cet effondrement se produit également dans d’autres communautés et a attribué le manque de professionnels au fait que les contrats qui leur étaient proposés pour travailler dans le Système de santé andalou (SAS) « Ils ne sont pas dignes. »

Juanma Moreno lui a rappelé que la santé publique a souffert entre 2012 et 2018, « avec des gouvernements socialistes auxquels son parti a également participé. [Izquierda Unida]», une politique de coupes qui « a fait baisser l’investissement » et fait « sortir 8.000 professionnels du système ». « On vient d’où on vient », a ajouté le président du conseil d’administration.

Plus tard, le porte-parole socialiste, Anges FrrizIl a rappelé la mobilisation dans la rue contre la gestion socialiste de la santé et prédit que le mécontentement des Andalous, « parce qu’ils ne peuvent pas voir leur médecin », alimente à nouveau les marées. « Les marées vont et viennent, M. Moreno, et les gens ne se trompent jamais, ceux qui n’écoutent pas font des erreurs. Mon parti a appris que vous ne pouvez gouverner à nouveau que si vous écoutez la rue », a déclaré Frriz.

Moreno a accusé le PSOE de « travailler » pour que cette vague de mobilisation « monte » en promouvant une « affrontement artificiel ». Curieusement, c’est la même réponse que le gouvernement de Susana Daz a donnée lorsque des manifestations contre les coupes dans la santé ont envahi les rues de Grenade, Huelva ou Séville. Puis il a également pointé du doigt l’opposition, puis le PP, comme l’instigateur de la mobilisation.

Le porte-parole socialiste a demandé au président du Conseil de réactiver le groupe de travail qui s’est créé au Parlement andalou sur les problèmes de santé andalous, « qui est paralysé ».

Auparavant, le candidat socialiste Juan Espadas (qui ne participe pas à la séance de contrôle car il n’est pas député) a proposé lors d’une comparution devant les médias au Parlement un plan de péréquation salariale avec le reste des collectivités, afin de mettre fin à la fuite des professionnels qui empêche la disponibilité du personnel dans les bourses de l’emploi. Entre autres conditions, Espadas a affirmé qu’il ne soutiendra pas les budgets du Conseil pour 2022 s’il n’y a pas « réouverture complète » des centres de santé.