Moncloa se tourne vers le PNV comme un « partenaire prioritaire » après son malaise sur le fonctionnement du gouvernement

L’exécutif passe aux nationalistes basques pour se conformer au calendrier de transfert de la gestion des prisons

La vice-présidente Carmen Calvo, ce mardi, lors d'une réunion

La vice-présidente Carmen Calvo, ce mardi, lors d’une réunion avec le conseiller basque à la sécurité, Josu Erkoreka.
EFE

Les avertissements étaient en crescendo dans les derniers jours. Le PNV n’est pas à l’aise avec les chocs, les changements d’opinion, les violations … du gouvernement. Un malaise qu’ils ont transféré à la sphère publique, qui, avec la crainte que le PP montre une volonté de parler avec les Basques, après avoir accepté de les inclure dans l’accord RTVE, ont conduit Moncloa à déployer sa diplomatie pour tenter de relation avec «un partenaire prioritaire». L’exécutif transfère aux nationalistes son objectif de se conformer au calendrier des transferts, qui fixe le transfert de la gestion des prisons pour ce 31 mars.

Dans ce but de consolider le soutien de ses six députés et de dissiper les doutes que la coalition ne tiendra pas avant 2023 – une idée dans laquelle le PNV approfondit depuis des jours; hier Aitor Esteban Il a exprimé ses doutes qu’ils «finiraient la législature» – la Moncloa mène aujourd’hui un déploiement au plus haut niveau pour rassurer son partenaire et offrir des garanties de conformité, à la recherche de stabilité et de gouvernabilité.

« Les symptômes du caïnisme ont réapparu et les relations entre partenaires sont empoisonnées par une confrontation qui grandit et dont la tension n’augure rien de bon », a récemment fait le diagnostic du gouvernement par le responsable de la politique institutionnelle du PNV. Koldo Mediavilla« La crise gouvernementale semble évidente, même si personne ne se demande comment mettre fin à cet épisode de colère endémique qui en a marre et exaspérant ici et que, en Europe, personne ne comprend. »

« Je ne sais pas jusqu’à quand nous aurons un gouvernement en Espagne, ou si l’année prochaine nous aurons des élections ou si la législature prendra fin ou non. Ils ont des budgets, mais après les avoir approuvés, la possibilité a été ouverte de les rendre publics. ou du moins on peut les avoir. ouvrir cette option « , est l’analyse faite ce mardi par le président du BBB du PNV, Itxaso Atutxa

Relations « graisser »

Ainsi, dans ce contexte de méfiance, la vice-présidente Carmen Calvo a déjeuné ce mardi à La Moncloa avec lui avec le premier vice-lehenkari et conseiller à la sécurité du gouvernement basque, Josu Erkoreka. Un rendez-vous « dans un climat d’harmonie et de collaboration institutionnelle maximale », selon des sources gouvernementales, dans lesquelles ils ont évoqué le développement de l’autonomie basque, la lutte contre le coronavirus ou les fonds européens.

Un développement de l’autonomie gouvernementale qui pour le PNV ne signifie rien d’autre que de certifier le transfert de tâches telles que celles des prisons ou celle de la gestion des Revenu vital minimum. Le premier devrait être consommé le 31; le second, le PNV dénonce le retard, car il aurait dû être exécuté le 31 octobre 2020. Calvo et Erkoreka ont montré leur volonté de continuer à avancer dans l’élaboration du statut de Gernika et le calendrier des transferts en attente. Autrement dit, rien ne s’est concrétisé selon des sources proches de la réunion.

« Notre intention est de respecter les accords engagés, en l’occurrence avec le PNV, qui est un partenaire prioritaire. Nous allons essayer de respecter l’ensemble du calendrier des transferts prévus », a déclaré mardi le ministre des Finances et porte-parole du gouvernement. . Mara Jess Montero.

Dans ces contacts pour graisser la relation entre les deux gouvernements est encadrée la rencontre qu’aujourd’hui le ministre de la Politique territoriale, Miquel Iceta et le ministre de la Gouvernance publique et de l’Autonomie, Olatz Garamendje. Un rendez-vous qui devrait servir à préciser et compléter ce qui a été avancé hier par Calvo et Erkoreka. Dans le PNV, ils considèrent un point positif que l’interlocuteur est Iceta. Dans cette nomination, des progrès sont attendus, mais les sources consultées excluent que le transfert des prisons soit consommé.

À Moncloa, le PNV est un partenaire stable, à qui on peut faire confiance et, par conséquent, ils veulent aplanir les choses et lui faire voir qu’ils doivent isoler le bruit généré par les crashs de Podemos. De nombreux textes législatifs n’auraient pas pu voir le jour sans eux, reconnaissent-ils au gouvernement. La relation est donnée à titre d’exemple par rapport à celle qu’ils ont avec CKD, avec beaucoup plus de hauts et de bas, de méfiance et de fléaux. Et il cherche à lier le PNV, par peur aussi du look qu’il peut prendre Catalogne et la relation avec les séparatistes catalans, un fait qui pourrait influencer le discours du PNV.

« Sur le plan politique, le PNV représente la possibilité réelle que la politique soit utile. Il a rendu visible que grâce à l’accord et à la capacité de démissionner pour avancer, il y a eu des gains importants pour le Pays basque et toute l’Espagne », a été l’éloge que Montero a lancé ce mardi.