Mara San Gil : « Le gouvernement de Front populaire veut détruire notre ordre social basé sur des fondements chrétiens »

L’ancienne politique « populaire » présente l’association Neos comme une « alternative culturelle pour la régénération morale et politique de l’Espagne »

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Mara San Gil, dans une image de fichier.PRESSE ARABA
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Vendredi sera son coming-out. Démarrer la plateforme Néos (nord, est, ouest, sud) afin de créer une « alternative culturelle et sociale » à ce qu’ils appellent ingénieur social du gouvernement. Et l’un des éléments valorisants de cette nouvelle initiative est Mara San Gil, éminent militant des valeurs catholiques qui a combattu pendant de nombreuses années au Pays basque dans les rangs du PP.

Qu’est-ce que Néos ?
Nous avons besoin d’une boussole parce que nous avons perdu le nord. Neos est une alternative culturelle pour la régénération morale et politique de l’Espagne. Il est né parce que depuis longtemps la Fondation Villacisneros, la Fondation Valeurs et Société, l’association catholique des propagandistes et la Ceu organisaient des conférences où l’on abordait toutes les questions de la sphère culturelle, où l’on détectait déjà que le le front démarrait. On s’est rendu compte qu’il fallait aller plus loin, qu’on commencerait à travailler sur une alternative culturelle plus réelle et plus ferme pour répondre à ce genre de projet d’ingénierie sociale qu’a le gouvernement de front populaire, qui veut avant tout détruire notre ordre social, qui repose sur des fondements chrétiens. Nous allons donc plus loin et sortons Neos de la société civile.
Quels sont les piliers sur lesquels Neos est construit ?
Nous avons défini sept piliers fondamentaux dans lesquels nous croyons que ce qui nous concerne et nous concerne est résumé : la vie, la dignité de la personne et de la famille, la vérité, la liberté d’expression de l’éducation et de la religion, la défense de l’Espagne en tant que nation . , la Couronne et ce que nous appelons les menaces mondiales.
Neos peut-il être interprété comme un mouvement politique ?
Pour rien. Nous ne sommes pas en politique et nous ne voulons pas être, uniquement dans la sphère de la société civile, pour traiter des questions de l’alternative culturelle. Car on ne se sent pas très représenté et on ne voit pas que les partis se battent. Nous pensons que la société civile ne peut pas toujours tout laisser entre les mains des politiques. Neos vient montrer son visage, élever la voix, protester, se mobiliser face à des lois et règlements qui nous semblent être de véritables absurdités.
Mobiliser dans la rue ?
Probablement oui. Et dans les médias, que les gens ont une référence culturelle et intellectuelle sur une série de questions qui souvent n’ont pas de réponse. Le gouvernement nous bombarde de lois qui touchent à des questions morales, qui touchent l’ensemble de la société, et il est très difficile de trouver des arguments contraires ou de s’opposer à ces lois qui ne sont même pas débattues. C’est pourquoi il nous semble très important de défendre ces positions, les fondements chrétiens, de la société civile, d’avoir une voix qui représente beaucoup de personnes qui se sentent seules.
Les fondations chrétiennes sont-elles en danger ?
En Europe bien sûr, car il a perdu son âme. En Espagne nous sommes aux avant-postes car personne en Europe n’a un gouvernement de front populaire comme le nôtre, avec des communistes, des indépendantistes, des bilduetarras… Nous avons le pire de la classe politique à la tête du gouvernement. Nous disons toujours que tout cela commence par la légalisation de l’avortement, continue avec l’idéologie perverse du genre et se termine par l’euthanasie. C’est pourquoi il doit y avoir une voix qui se lève, une voix prête à répondre et à être une alternative. Car nous pensons que s’il n’y a pas d’alternative culturelle, il ne verra pas d’alternative politique. Quand il y a un changement de gouvernement, il ne peut pas y avoir de remplaçant, il doit y avoir une vraie alternative. Et cette alternative doit être basée sur des principes et des valeurs qui soutiennent notre culture occidentale et qu’en ce moment ils veulent jeter tout le monde par-dessus bord et apporter un changement dans la société.
Maintenant, ne voyez-vous pas vos principes reflétés dans n’importe quel parti ?
Chez certains plus que chez d’autres. Nous voulons élever nos voix en défendant notre catégorie de catholiques pratiquants, qui croient que les principes de l’humanisme chrétien sont ceux qui cimentent le mieux une société. Nous voulons élever la voix des catholiques pour défendre ce que sont nos principes et nos valeurs. Ces lois d’ingénierie sociale transforment tellement la société, et nous ne le réalisons pas car chaque jour, il y en a un pire que le précédent.
S’il n’y a pas de soutien politique, se présenteront-ils aux élections ?
Non. Nous n’avons pas vocation à entrer dans l’arène politique. Mais nous voulons créer un terrain de rencontre entre les politiciens, que si la question de la loi sur l’euthanasie se pose, ils seront à l’aise, créeront un lieu de rencontre, seront un terrain d’entente. Nous l’avons déjà fait. Nous avons rencontré le PP, Vox, UPN, Forum des Asturies. Et tous parlent de l’abrogation de la loi sur l’euthanasie. Peut-être que Neos est le point de rencontre où chacun se sent à l’aise pour défendre ces lignes rouges qui doivent être infranchissables.