L’Intérieur entérine les retours de mineurs au Maroc enquêtés par la Justice

Le résumé de l’enquête révèle que la Délégation du Gouvernement de Ceuta a informé Madrid du rapatriement

La déléguée gouvernementale à Ceuta, Salvadora Mateos.
La déléguée gouvernementale à Ceuta, Salvadora Mateos.MME
  • Les frontières Le Maroc assouplit la surveillance de l’immigration irrégulière vers les îles Canaries tout en applaudissant le tour de Sánchez avec le Sahara occidental
  • immigration Les gardes-frontières alertent devant la première baisse du flux d’immigrés : « Rabat ouvre ou ferme le robinet selon ses intérêts »

Le ministère de l’Intérieur était au courant des retours controversés de Maroc des mineurs entrés en masse dans Ceuta en mai 2021 dans ce qui fut la crise diplomatique la plus aiguë avec Rabat des dernières années. Ceci est indiqué dans la plainte écrite du procureur dont un juge a inculpé le délégué du Gouvernement dans la ville, Salvadora Mateoset le vice-président du gouvernement Ceut Maria Isabel Deu.

Selon le résumé auquel EL MUNDO a eu accès, tant le ministère public que le magistrat considèrent qu’il y a des indices de tergiversations dans leur façon de procéder. Depuis que les retours sont connus, le ministère de Fernando Grande-Marlaska a toujours nié toute forme d’intervention en la matière.

Les événements ont été enregistrés le 13 août de l’année dernière, trois mois après que plus de 10 000 personnes ont violé la clôture de Ceuta avec l’approbation des autorités marocaines, qui n’ont pas pardonné à Pedro Sánchez d’avoir accueilli le chef du Front Polisario. Brahim Ghali. En août, les autorités espagnoles et Rabat ont lancé un plan de rapatriement des mineurs, qui fait actuellement l’objet d’une enquête par un magistrat.

Deux ONG se sont empressées de porter cette procédure devant les tribunaux, la considérant comme hors la loi, comme le confirme désormais la justice. La Association pour le développement intégral L’ Escola AC J’ai déposé la plainte concernant les retours et le procureur l’a fait visiter après l’avoir étudiée. Entraînez-vous aux côtés de Réseau espagnol d’aide à l’immigration et aux réfugiés poursuite populaire dans cette affaire.

L’écriture, dévastatrice, renvoie aux mails entre les délégation gouvernementale et le ministre de l’Intérieur sur la manière dont la stratégie de retour allait être menée, ce que le parquet considère comme illégal.

De plus, dans sa déclaration devant le ministère public, Mateos elle-même a indiqué que le gouvernement en était conscient. La décision de promouvoir l’accord avec le Maroc appartient au gouvernement de Madrid et ici il est décidé comment l’exécuter, a répondu le procureur lors de l’interrogatoire. Il a été communiqué au ministère de l’Intérieur en la personne du secrétaire d’État (rafael prez, numéro deux de Fernando Grande-Marlaska) et la livraison des mineurs a commencé.

Dans sa plainte, le procureur recueille le courrier électronique entre le gouvernement local et Madrid. Nous réitérons, comme cela a été demandé à d’autres occasions, l’application de l’Accord entre le Royaume d’Espagne et le Maroc sur la coopération en matière de prévention de l’émigration illégale de mineurs non accompagnés, de leur protection et de leur retour concerté, garantissant dans chaque cas les conditions d’une famille effective regroupement ou remise à un service de protection, si l’intérêt supérieur du mineur l’exige. A quoi le secrétaire particulier du secrétaire d’Etat à la Sécurité répond : Bonjour. En réponse à votre demande, un accord sur le rapatriement des mineurs est envoyé. Compte tenu de l’importance de cette question, il est instamment prié de procéder dès aujourd’hui au respect des dispositions de la lettre. Salutations.

Le bureau du procureur critique particulièrement le représentant du gouvernement central à Ceuta et le vice-président régional. Ils ont agi, soupçonne-t-il, dans l’intention d’éviter de soumettre leurs actes aux dispositions légales applicables, ainsi que d’éviter les responsabilités administratives et pénales qu’ils savaient parfaitement encourir.

Malgré cela, poursuit-il, ils ont convenu de fonder leur procédure illégale sur l’Accord entre le Royaume d’Espagne et le Royaume du Maroc sur la coopération en matière de prévention de l’émigration illégale des mineurs non accompagnés, leur protection et leur retour concerté, conclu à Rabat le 6 mars , 2007, simulant à tout moment que cela permet le retour immédiat aux autorités marocaines des mineurs non accompagnés de nationalité marocaine sans qu’il soit nécessaire de s’adapter à la procédure et aux exigences réglementées par la loi.