L’Espagne enverra 29 médecins légistes et 10 spécialistes de l’autopsie en Ukraine pour enquêter sur les crimes de guerre

Par l’intermédiaire du ministère de la justice, collaborer avec le gouvernement ukrainien, avec le bureau du procureur de la Cour pénale internationale et avec l’Union européenne sur le terrain

Père et fils assistent aux funérailles de leur mère et de leur femme à Bucha.
Père et fils assistent aux funérailles de leur mère et de leur femme à Bucha.Emilio MorenattiPA
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Le Ministère de la Justice mettra à la disposition du Parquet Cour pénale internationale (CPI)de l’Union européenne et du gouvernement ukrainien, un groupe de 29 experts espagnols en travail médico-légal et enquête criminelle et 10 spécialistes de l’autopsie pour évaluer d’éventuels crimes de guerre internationaux commis sur le territoire ukrainien.

Dans une première phase, un total de 39 experts médico-légaux, organisés en différentes équipes, seront mis à la disposition de la CPI. Parmi ceux-ci, 29 seront des médecins légistes, tandis que les 10 restants seront des agents d’activités médico-légales (autopsies). De même, il y aura différents experts médico-légaux et médicaux au sein de l’INTCF, qui seront chargés de recevoir et d’analyser les échantillons et les traces qui arrivent.

Le ministre de la justice Pilar Llop a souligné « la reconnaissance et l’appréciation de leur prestige international » des professionnels sélectionnés, ainsi que « la réponse rapide des professionnels de l’INTCF dans l’accompagnement de ces enquêtes ».

Ces professionnels appartiennent à Instituts de médecine légale et de sciences médico-légales (IMLCF) de Cceres, Cantabrie, La Rioja, Madrid, Valence, les îles Baléares, Huelva, Valladolid, Salamanque, Badajoz, Grenade, Alicante, Galice, Murcie et Catalogne. Cependant, on s’attend à ce que dans les prochains jours, davantage de médecins de l’IMLCF d’autres provinces se joignent à nous. Tant le nombre d’experts que d’instituts impliqués pourra être augmenté puisque les différents besoins identifiés lors des travaux seront pris en compte.

De même, Llop s’est montré « fier que la Cour pénale internationale et le bureau du procureur ukrainien aient placé leur confiance en ces professionnels espagnols pour clarifier ces éventuels crimes de guerre », formant une équipe multidisciplinaire d’experts médico-légaux et d’autres professionnels pour collaborer avec le bureau du procureur de la CPI dans le travail de terrain en Ukraine.

crimes internationaux

Avec ces mesures, le gouvernement espagnol répond aux demandes de collaboration formulées en mars dernier par le bureau du procureur de la CPI pour mener des enquêtes sur la possible commission de crimes internationaux sur le territoire ukrainien, rapporte Europa Press.

Plus précisément, l’envoi d’experts nationaux de premier plan a été demandé pour effectuer des tâches de collecte, d’analyse et de traitement des preuves, ainsi que pour interroger les victimes et les témoins et mener des enquêtes pénales sur la commission de crimes sexuels, de violence sexiste et de violence contre des mineurs.

De la même manière, le commissaire à la justice de l’Union européenne, Didier Reynders, a contacté il y a quelques jours les ministres de la justice des États membres pour les informer de l’intention de la Commission européenne de collaborer avec la CPI et le gouvernement ukrainien dans l’enquête sur ces crimes potentiels et de la demande spécifique des autorités ukrainiennes au personnel médico-légal et pénal spécialistes de l’enquête.

La participation de la Justice se fera par l’intermédiaire d’une Autorité Judiciaire Unique de Coordination, dirigée par le Secrétariat Général pour l’Innovation et la Qualité du Service Public de la Justice et par la Direction Générale de la Coopération Juridique Internationale et des Droits de l’Homme, avec la participation du directeur de l’Institut national de toxicologie et des sciences judiciaires.