Les magistrats de la Cour suprême qui ont soutenu la révision des grâces : « Les crimes ont touché chacun des Espagnols »

Oriol Junqueras (au centre), avec également
Oriol Junqueras (au centre), ainsi que ceux également accusés devant la Cour suprême pour 1-O Jordi Turull (à gauche) et Jordi Sánchez (à droite).

Le pardon de procs ils se sont retrouvés sans contrôle judiciaire approfondi de la Cour suprême par trois voix contre deux. La Haute Cour a signalé en janvier que tous les appels avaient été irrecevables en raison du manque de légitimité de ceux qui contestaient la décision du Conseil des ministres. Ce mercredi, la Chambre Contentieuse-Administrative a communiqué l’intégralité de la peine et le vote individuel extensif de deux des cinq magistrats.

Les trois magistrats de la majorité ont convenu que dans des affaires similaires antérieures, la Cour suprême avait clairement indiqué que pour faire appel en grâce, il fallait être directement concerné par la décision. Et ce n’était le cas d’aucun des appelants : Vox, Parti populaire, députés catalans de Ciudadanos et du PP, l’ancien délégué du gouvernement en Catalogne Enric Millo et les associations Coexistence civique catalane et Pro Patrimonium Sijena et Jérusalem.

Face à cette thèse, les magistrats Wenceslas Olea et Fernando Romain Ils soutiennent dans leur vote qu’une étude approfondie des grâces aurait dû être engagée, que la sentence ait validé ou annulé la mesure de grâce, ou qu’il ait même été décidé alors, mais pas avant, qu’aucun appelant ne remplisse les critères pour être donc. .

Les 20 pages de l’arrêt et les 50 pages de l’opinion dissidente se concentrent sur l’examen technique de la façon dont la loi réglemente et comment la jurisprudence a interprété la légitimité de faire appel des décisions de l’administration. Il est facile d’être en désaccord sur les conclusions, car, au début de l’opinion dissidente, « il n’y a pas de matière plus sombre que la légitimité et la réglementation faite par notre législateur dans le domaine troublé du droit procédural offre plus d’ombres que de lumières ».

« Exceptionnel »

Les deux magistrats dissidents résument leur vote en trois idées : que la légitimité doit être examinée dans la sentence, car elle exige un examen au fond de l’affaire ; que « ce n’est que dans des cas exceptionnels » qu’il peut être apprécié avant le jugement et, troisièmement, qu’il ne s’agit pas d’un de ces cas exceptionnels. Ou plutôt je sais que oui, mais dans le sens inverse : c’est une affaire dont les circonstances particulières ont nécessité une interprétation large de la qualité pour interjeter appel.

Et c’était exceptionnel, disent les deux magistrats, car les crimes pardonnés « sont d’une gravité exceptionnelle », une gravité « qui n’est pas comparable à ce qu’auraient pu avoir les milliers de crimes qui ont été pardonnés en Espagne ».

Ils ajoutent que les crimes – qui ont également été commis par ceux qui avaient un grand « leadership social » et « d’importantes responsabilités institutionnelles » – ont eu une « répercussion très importante dans les différentes sphères de la vie nationale, avec projection de ses effets au niveau international . » Cette répercussion extraordinaire a été aussi eue par les grâces elles-mêmes.

« Les crimes indiqués », insiste le vote privé, « n’ont pas affecté une seule personne ou un petit groupe de personnes dans la région de Catalogne. Ils avaient comme sujets passifs chacun des citoyens espagnols, en tant que détenteurs du nationale souveraine ».

« Plots d’immunité »

Tout cela aurait dû conduire à des « précautions extrêmes » lors de l’examen de la qualité des appelants et à ne pas rejeter d’emblée leurs recours, sans approfondir l’affaire.

« Évidemment, la judiciarisation de la politique n’est pas bonne », disent les deux magistrats, « mais la création de parcelles d’immunité de contrôle juridictionnel qui, en principe, sont proscrites dans notre Droit, et plus encore si elles sont réalisées par la voie d’une exigence extrême de légitimité des parlementaires, des groupements ou des partis politiques ».

La décision de la majorité, pour sa part, a confirmé la demande du Procureur de la République – au nom du Gouvernement – de rejeter les recours dès le début en raison du manque de légitimité pour s’opposer à l’octroi des grâces.

« L’intérêt légitime est ainsi délimité, au cas par cas, […] selon que l’annulation envisagée de l’activité administrative contestée « suppose un avantage spécifique ou l’évitement d’un préjudice singulier [al recurrente]disent les magistrats Deuxième Mendez -président de section-, Anges Huet et Octave Smith.

« Cet avantage doit être concret et effectif […]. Il ne suffit pas, en règle générale, d’obtenir le bénéfice d’ordre civique qui accompagne le respect de la loi », ajoutent-ils, reproduisant des arrêts antérieurs du tribunal de grande instance qui, selon eux, étayent leur thèse.