Les chiffres de la pandémie en 2020 : les décès ont grimpé de 17 % et les naissances de 5,9 %

L’INE enregistre une croissance végétative négative de la population de 153 167 personnes

Salon funéraire de Barcelone plein de f
Salon funéraire de Barcelone plein de cercueil, en avril 2020.QUIQUE GARCA

L’INE a publié ce jeudi les données provisoires sur les décès, les naissances et les mariages pour 2020, qui confirment le drame que la pandémie a provoqué en Espagne : 17,7% de décès en plus, qui ont grimpé en flèche depuis mars ; 5,9 % de naissances en moins, en baisse surtout en décembre, neuf mois après l’accouchement à domicile ; et 45,7% de mariages en moins, qui ont été annulés dans toute l’Espagne en raison de restrictions.

Le bilan végétatif de la population résidente (naissances moins décès) est ainsi très négatif, avec 153 167 personnes de moins. L’Espagne avait déjà accumulé plusieurs années de croissance négative, mais loin de ce chiffre. En 2019, c’était 57 355 personnes de moins. Il y a à peine dix ans, en 2010, le bilan était positif à 105 018 personnes.

Au cours de 2020, 492 930 personnes sont décédées en Espagne, soit 17,7% de plus qu’en 2019. Par mois, il convient de souligner les augmentations des décès en mars et avril, de 56,8% et 78,2%, respectivement, par rapport aux mêmes mois du précédent. an. L’évolution de la mortalité à partir du mois d’août doit également être étudiée. Surtout en octobre et novembre, lorsque le nombre de décès a augmenté de 21,0% et 21,6%, respectivement, par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Toutes ces données coïncident avec les première et deuxième vagues de Covid-19. Au total, l’INE enregistre qu’en 2020 il y a eu 74 227 décès de plus qu’en 2019.

Concernant les naissances, 339 206 ont été enregistrées en 2020, ce qui représente une baisse de 5,9 % par rapport à l’année précédente (21 411 naissances de moins). Le nombre de naissances poursuit ainsi la tendance à la baisse de la dernière décennie, interrompue seulement en 2014. Depuis 2010, le chiffre a baissé de 30,3 %.

La baisse du nombre de naissances a été observée sur tous les mois de 2020, même si elle s’est accentuée à partir de novembre. La baisse la plus importante s’est produite en décembre, avec une réduction de 21,5% par rapport au même mois de 2019. Au cours de ce mois, les enfants conçus en mars auraient dû naître, les données sont donc directement liées au confinement à domicile décrété par le gouvernement avec le premier état d’alerte, le 15 mars 2020.

Enfin, 90 416 mariages ont été enregistrés en 2020, soit 45,7% de moins qu’en 2019. Le taux brut de nuptialité a diminué de 1,6 point à 1,9 mariage pour 1 000 habitants. C’est la valeur la plus faible depuis 1976. Le nombre de mariages a été fortement affecté à partir de mars. En avril et mai, les baisses ont été supérieures à 90 % au cours des deux mois par rapport à l’année précédente.