Le juge promeut l’affaire contre cinq dirigeants de l’ETA pour le meurtre de Gregorio Ordez malgré les doutes du procureur

Ordonnances d’analyse des procès-verbaux de la direction de l’ETA saisis en France pour ratifier leur appartenance au comité exécutif de l’ETA et leur présence aux réunions

Hommage à Grégory Ord
Hommage à Gregorio Ordez à Saint-Sébastien en 2020, à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat.

Le juge de la Haute Cour NationaleAlexandre Abascal a accepté une nouvelle procédure pour déterminer la responsabilité de cinq membres du comité exécutif de l’ETA dans l’ordre d’assassiner le conseiller du PP Grégory Ordez.

La décision intervient après avoir interrogé deux d’entre eux, Mikel Albisu, Mikel Antzaet Ignacio de Gracia Arregi, Iaki de Rentera. Après la comparution de ce dernier, le parquet n’a pas demandé de mesures conservatoires et a déclaré qu’il ne voyait pas qu’il y avait un lien direct entre le chef de l’ETA et l’attaque spécifique conformément aux exigences de la Cour suprême.

Au contraire, la famille de l’homme assassiné, l’AVT, Dignidad y Justicia et le PP continuent de promouvoir l’enquête. Le juge indique que les dirigeants de l’ETA pourraient être responsables de l’attentat soit « en tant qu’auteurs directs, soit en tant que responsables du crime commis par les membres de l’organisation terroriste ETA en commission par omission ».

Le magistrat demande maintenant à la Garde civile « de localiser et d’analyser la documentation détenue par les membres de l’ETA relative aux procès-verbaux de la réunion de la ZUBA ou du Comité exécutif de l’ETA aux dates immédiatement antérieures, simultanées et postérieures au meurtre de Gregorio Ordez. « 

corroboration

Son intention est de « corroborer la participation aux réunions susmentionnées des dirigeants de l’ETA mentionnées dans le rapport 20/2016 et les sujets et questions qui y sont abordés (avec un intérêt particulier pour les références aux actions contre les politiciens du Parti populaire) dans le cadre de la déstabilisation stratégie lancée par ETA à partir de 1994 ». Le meurtre a eu lieu à Saint-Sébastien le 23 janvier 1995.

En outre, il s’engage à fournir « les informations qui ont été obtenues dans les dispositifs informatiques fonctionnant dans 138 scellés » (enceintes judiciaires françaises) qui sont intervenus après l’arrestation de Mikel Antza en 2004. L’objectif est de vérifier s’il y avait des informations ou des indices liés au meurtre parmi les données.

Enfin, le juge exige également l’ajout à cette affaire d’une autre série de rapports et de condamnations sur les cinq dirigeants du groupe terroriste et leur participation à des attentats et enlèvements instruits dans d’autres affaires judiciaires.

En plus de Mikel Antza et Iaki de Renteral’enquête désigne José Javier Arizcuren Ruiz, Kantauri; Julien Achurra Egurola, pototoet Juan Luis Aguirre Lete, isuntza.

Hiérarchie

L’ordonnance rendue ce jeudi rappelle que lorsque la plainte de Consuelo Ordoez contre les cinq anciens dirigeants d’ETA a été admise en 2015, il a été établi que l’ETA se fonde « sur la base d’une hiérarchie basée sur une discipline rigide, qui, sous la protection de l’ou comité exécutif, assume toutes les fonctions de gestion de telle sorte qu’il n’y ait rien que ce dôme ne contrôle, ne promeuve ou ne dirige, en tant qu’organe chargé de faire respecter les lignes stratégiques de la bande criminelle, dont les membres détiennent la qualité de dirigeants et responsable des principaux appareils du groupe, y compris les militaires ».

La prise de décision, rappelait alors l’ordre, de mener une action terroriste en appliquant la stratégie conçue par le comité exécutif serait diffusée à tous les militants par le biais de nominations organiques ou de stages et de publications internes. « Le comité exécutif décide, coordonne, sélectionne les cibles, envoie les informations, livre le matériel nécessaire à l’attaque, désigne génériquement la cible et ordonne expressément de mener l’attaque », a-t-il ajouté.

réorganisation

Après mars 1992, après le démantèlement de la direction de l’ETA à Bidart, Mikel Antza et Iaki de Rentera ils ont réussi à réorganiser le gang, incorporant de nouveaux membres à la « nouvelle direction de l’ETA ». Ils ont été tenus pour responsables de l’essentiel appareils électroménagers. Parmi eux se trouvaient Kantauri et Pomme de terre.

L’année suivante, ces nouveaux dirigeants lancent « la nouvelle stratégie pour se remettre du succès policier de Bidart et lancent une campagne de déstabilisation de l’État avec des attaques contre les militants du PP et du PSOE ».

« L’attaque contre M. Gregorio Ordez Fenollar fait partie de cette stratégie de déstabilisation dont font partie ceux qui sont dénoncés par le biais du comité exécutif ou de la direction de l’ETA », déclare le juge Abascal.