La police arrête deux directeurs d’AENA pour de faux documents présumés

Antonio Rosell et José Luis Vilches ont été libérés peu après avoir refusé de témoigner

Aéroport de Grande Canarie.
Aéroport de Grande Canarie.MME

La Police Judiciaire a pratiqué ce matin l’arrestation de deux dirigeants de l’AENA pour de prétendus faux documents et les a relâchés peu de temps après. Directeur des projets et de la construction, Antonio Roselet le gestionnaire de placements, José Luis Vilches, Ils ont été convoqués ce matin au poste de police Plaza de Castilla pour prendre leur déposition et ils ont été informés de leur arrestation par les forces de sécurité. Tous deux ont cependant été libérés peu de temps après avoir refusé de témoigner.

L’action policière découle, comme EL MUNDO l’a appris, du dépôt d’une plainte contre les deux par la société Ciser Travaux et Services, SL Selon cette plainte, qui fait l’objet d’une enquête devant le tribunal d’instruction numéro 31 de Madrid, les hauts fonctionnaires de l’AENA auraient encouru des irrégularités dans l’exécution de certains travaux à l’aéroport de Tenerife Sud. Plus précisément, le concours portait sur « l’adaptation du bâtiment T2 aux processus d’embarquement ».

Selon la société dénonciatrice, qui faisait partie de la joint-venture à laquelle les travaux ont été attribués à 50%, AENA a caché une série d’éléments « qui doivent être résolus à l’avance pour réaliser les travaux dans les délais impartis ». Entre autres, « l’existence de certains bureaux de Ryanair dans l’une des zones où les travaux devaient être réalisés ou l’existence d’un mât d’éclairage dans la zone où l’UTE devait implanter l’une des deux pré-passerelles incluses dans le projet ».

Ciser Obras y Servicios, SL attribue les retards dans l’exécution du projet à ces problèmes, qui ont conduit à une amende de 145 583,37 euros par les défendeurs. Cette action de sanction est, de l’avis de la société plaignante, une action guidée par la « mauvaise foi » des hauts responsables de l’AENA qui « ont omis que tous les terrains n’avaient pas été mis à la disposition de l’UTE ». Dans ce sens, les hauts fonctionnaires ont fait valoir que les causes des retards étaient « uniquement imputables à l’entrepreneur ».

Pour toutes ces raisons, la plainte, qui a donné lieu à une procédure judiciaire qui a été déposée et récemment rouverte par la Cour provinciale, soutient que la sanction était basée sur un «rapport faux et incomplet» qui ne visait qu’à nuire aux adjudicataires.

La défense des accusés a nié dans la procédure judiciaire les crimes qui leur sont imputés et a défendu la rectitude de l’action des hautes charges de l’AENA.

Ce journal a contacté l’AENA, qui affirme qu’il « suit toujours les procédures de la loi sur les contrats du secteur public, qui sont totalement transparentes ». De même, l’entreprise publique souligne qu' »elle a pleine confiance dans les travailleurs concernés par cette affaire ».