La Cour suprême met en garde contre les « conséquences pernicieuses » de ne pas pouvoir pourvoir les postes vacants en raison de l’absence de renouvellement du CGPJ

La Chambre du Gouvernement informe le CGPJ qu’elle dispose déjà de 12 places sans remplacement et que la situation va s’aggraver

Le président de la Cour suprême et de la CGPJ, Carlos Lesmes, en compagnie des membres de la Chambre gouvernementale de la Cour suprême lors de la cérémonie d'ouverture de l'a
Le président de la Cour suprême et du CGPJ, Carlos Lesmes, en compagnie des membres de la Chambre gouvernementale de la Cour suprême lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire.

La Cour suprême a mis en garde contre les « conséquences pernicieuses » qu’a pour ses opérations quotidiennes. ).

La chambre gouvernementale du Tribunal de grande instance a accepté à l’unanimité ce lundi de s’adresser au CGPJ, « manifestant son inquiétude face aux conséquences dommageables, déjà graves dans un avenir proche et qui vont vraisemblablement s’aggraver, ce qui pour le fonctionnement de la Cour implique l’absence de renouvellement de l’organe directeur du pouvoir judiciaire et l’impossibilité qui en découle de pourvoir des postes vacants tels que ceux qui pourraient survenir dans les mois à venir « .

La lettre au CGPJ servira à accélérer les plans qui ont déjà été examinés de manière informelle au sein du Conseil pour contourner le blocage des nouvelles nominations que la loi institue au cas où un Conseil dépasserait son mandat de cinq ans. Parmi les options envisagées figure la performance des magistrats dans différentes sections au sein de la Chambre contentieuse-administrative -celle avec les taux les plus bas-, ainsi que la possibilité de différer les départs à la retraite ou d’incorporer des magistrats en commission de service.

L’accord indique que certaines des chambres touchées « sont à un moment où il est plus urgent, d’un point de vue juridique et aussi social (pensez aux vicissitudes dans le monde du travail de la pandémie), de résoudre avec le plus grand l’agilité possible certaines des questions qu’ils ont soulevées et qui continueront vraisemblablement de se poser ».

Douze postes vacants

Les magistrats expliquent que la mesure prise ce lundi intervient « indépendamment des questions d’un autre ordre qui ne les concernent pas », évoquant le fait que le renouvellement du Conseil est devenu une affaire d’affrontement politique. Mais malgré cela, la Chambre du gouvernement « ne peut rester indifférente à ces prévisions inquiétantes et doit les alerter ».

La Chambre du Gouvernement a également accepté de commander un rapport au Cabinet technique de la Haute Cour « qui résume et indique le calendrier du panorama auquel les différentes chambres de cette Cour seront confrontées en cas de prolongation de la situation intérimaire actuelle de la Cour. Conseil général de la magistrature ».

A ce jour, la première chambre (civile) a un siège vacant, la troisième chambre (contentieuse-administrative) avec six, la quatrième chambre (sociale) avec trois et la cinquième chambre (militaire) avec deux. Seule la chambre criminelle est actuellement pleine.

La Chambre du Gouvernement, présidée par le président également de la CGPJ. Carlos Lesmes, a adopté l’accord à la demande de ses cinq élus, les magistrats de la Cour suprême Pablo Lucas, Ignace Sancho, Antonio del Moral, Dimitri Berberoff et Polo Susana.