Incidents devant la Préfecture de Police : « Si les traîtres veulent une table de dialogue, qu’ils l’apportent à Urquinaona »

Un groupe de manifestants jette des bouteilles, des barres et de la peinture contre la police anti-émeute

Incidents graves dans la marche de la Diada lors de son passage à la Préfecture de Police
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Les mobilisations de la gauche indépendantiste en fin d’après-midi ont été une nouvelle fois marquées par les altercations devant le Quartier général de la police de Barcelonea, où un groupe important de personnes a commencé à jeter des objets sur le bâtiment, forçant une douzaine de camions de la Mossos d’Esquadra pour protéger la zone lorsque la manifestation de la ANC Il avait pratiquement quitté la Via Laietana par laquelle il était passé.

Malgré tout, un groupe de manifestants s’est rassemblé devant la préfecture de police pour lancer des bouteilles, des barres ou de la peinture sur la police anti-émeute, ce qui a mis plusieurs heures à nettoyer la zone. Au cri de l’extérieur des forces d’occupation et de la putain d’Espagne, des jeunes ont tenté d’enfermer les agents en démantelant les barrières de police, alors la police anti-émeute a répondu par des charges.

Ce furent les incidents les plus graves d’une journée au cours de laquelle les formations indépendantistes sont parties, dirigées par le TASSE, ils ont organisé une marche au cours de laquelle les drapeaux européen et espagnol ont été brûlés – comme c’est devenu la coutume. La nouveauté cette fois, c’est qu’une photographie géante des présidents Pedro Sánchez et Pere Aragons, immortalisée lors de leur réunion de juin, a également été incendiée.

Comme dans la manifestation de l’ANC, le rejet frontal de la table de dialogue a survolé la protestation de la gauche indépendantiste, menée par une banderole avec le slogan : Ni pactes ni démissions ; se battre est le seul moyen. Des milliers de personnes ont marché dans les rues du centre de Barcelone entre les chants de caa, caa contre l’Espagne et Esquerra et JxCat, la patience est finie.

La marche s’est terminée sur la Plaza Comercial, où sur une scène des proclamations très dures ont été lues contre le président de la Generalitat surtout : Nous avons un gouvernement qui se dit républicain et qui s’agenouille, avec une table de traîtres. Si les traîtres qui nous gouvernent veulent une table de dialogue, qu’ils l’apportent à Urquinaona et nous y négocierons. CDR au début de la manifestation.

Toute une déclaration d’intention pour une manifestation qui a commencé précisément sur cette place s’est transformée en un symbole de dignité en tant que peuple. C’est-à-dire sur la place où se sont produites les altercations les plus graves après la condamnation du procs, en octobre pendant près d’une semaine et avec des dizaines de blessés. De cette vague de violence d’hier, on n’a vu que des braises : le harcèlement de la Préfecture de police, que le mouvement indépendantiste s’obstine à chasser du centre de la capitale.