Canal Sur, dernier obstacle du Conseil dans la négociation avec Vox sur les comptes de 2022

Le partenaire parlementaire s’oppose à une augmentation du coût de la RTVA, qui réclame près de 7 millions de plus de transferts pour l’année prochaine

Le ministre des Finances, Juan Bravo, et le porte-parole de Vox au Parlement, Manuel Gavira.
Le ministre des Finances, Juan Bravo, et le porte-parole de Vox au Parlement, Manuel Gavira.MARÍA JOSÉ LÓPEZPRESSE EUROPE

Canal Sur a été la pierre de touche dans chacune des négociations budgétaires du gouvernement PP et des citoyens avec Vox. Et en ce qui concerne les comptes de 2022 ce ne sera pas moins. Si les contacts entre le ministère des Finances et le groupe parlementaire n’ont pas été interrompus, les positions sont actuellement très éloignées en raison du mécontentement de Vox vis-à-vis le degré de conformité avec les mesures approuvées dans les accords précédents. Et, bien que les raisons qu’ils utilisent soient variées, la semaine dernière, un nouvel argument a été ajouté au catalogue, après avoir connu l’approbation du conseil d’administration de la Radio Télévision d’Andalousie (RTVA) d’un projet de budget pour 2022 qui obligerait le Conseil à augmenter de près de 7 millions d’euros le montant qu’il alloue au financement de l’entité publique.

Pour le moment, il ne s’agit que de la proposition de la RTVA, qui a été approuvée avec les voix du PP et des Citoyens, l’abstention du PSOE et l’opposition de United We Can et Vox. Et, étant donné que les détails des budgets du Conseil pour le prochain exercice ne sont pas encore connus, on ignore également si le gouvernement andalou est prêt à envisager cette augmentation du transfert.

Comme annoncé, le projet de budget de la Junta de Andalucía sera présenté le 3 novembre prochain et ce sera alors lorsque l’intention du gouvernement andalou sera connue exactement : s’il maintient la politique d’ajustements que Vox a imposée à la RTVA ou si, au contraire, il accepte une augmentation de l’injection de fonds réclamé par le conseil d’administration. Dans ce second cas, la négociation avec Vox s’arrêterait à nouveau, puisque le groupe parlementaire qui préside Manuel Gavira elle nécessite un engagement effectif pour réduire le coût public de la RTVA.

Il convient de rappeler à cet égard que, pour les budgets 2021, il a été négocié un ajustement de 10 % à partir de 2020. Pour ce faire, Vox a réussi à incorporer trois amendements dans la loi de finances qui ont essentiellement abouti à la liquidation de la Fondation Audiovisuelle d’Andalousie, l’élaboration d’un plan d’ajustement et la réduction, à terme, de 4,3 millions d’euros de virements du Conseil.

Ce plan d’ajustement s’est fondamentalement matérialisé par la négociation à la baisse des contrats avec les sociétés de production externes. Par ailleurs, Vox a rejeté de nouveaux transferts à Canal Sur du fonds Covid, comme ceux qui ont été injectés dans RTVA en 2020. Bref, bien que les amendements introduits dans le projet n’atteignent pas un chiffre précis, la coupe a été calculée sur environ 14 millions d’euros.

Le plan de la RTVA pour l’année prochaine signifierait, d’une certaine manière, annuler ces ajustements. Et, si le gouvernement andalou introduit enfin la prétendue augmentation des transferts, il devra le faire sans le soutien de Vox.

Le groupe parlementaire ne veut pas parler de lignes rouges mais augmenter le coût de Canal Sur serait une autre raison pour ce parti de ne supportant pas les budgets 2022.

Malgré cela, Vox ne considère pas que les négociations sont rompues, mais considère qu’il n’y a aucun signe de progrès dans la réalisation des accords en cours. Lors de sa dernière rencontre au ministère des Finances, le conseiller Juan Bravo « C’était limité », disent-ils, pour renseigner quelques lignes de base sur la destination des fonds européens.

Négociation avec le PSOE

Le plan B du gouvernement andalou, c’est-à-dire la négociation avec le PSOE de Juan Espadas, stagne également depuis deux semaines, après que les socialistes aient conditionné leur soutien au renouvellement de tous les travailleurs (environ 20 000) qui ont été embauchés pour renforcer services de santé pendant la pandémie.

Comme on se le rappelle, le gouvernement andalou a annoncé la semaine dernière son intention de renouveler à la fin de ce mois 12 000 sur un total de 20 000 contrats qui expirent alors. C’est plus de 60% du personnel qui a assuré le service pendant la pandémie dans les centres de santé.

Le Conseil a également garanti qu’en le cas des médecins, la rénovation serait de 100 %, compte tenu du manque de professionnels dont souffre le système. Mais, pour l’opposition, cet engagement a été insuffisant et ces contrats sont déjà devenus l’argument principal du débat public sur les budgets 2022.