Santé réorganise le réseau des entreprises de santé publique en Andalousie pour éliminer les « duplications »

L’audit général mené sur l’« administration parallèle » propose de privatiser des fondations et de supprimer l’École de santé publique, que le Conseil reconvertira en Institut de santé publique

Le ministre de la Santé, Jesús Aguirre, examine certains documents lors d'une réunion du Conseil d'administration.
Le ministre de la Santé, Jesús Aguirre, examine certains documents lors d’une réunion du Conseil d’administration.CONSEIL
  • Fonds publics Les 10 trous noirs de l’« administration parallèle » éclos par le PSOE dans la Junta de Andalucía

Le ministère de la Santé a entamé une réorganisation du réseau d’entreprises, d’agences et de fondations de santé publique qui permettra théoriquement de simplifier le réseau et d’éviter les doublons et les dépassements de coûts dans la gestion, comme l’a annoncé ce mercredi le ministre de la Santé, Jésus Aguirre.

La principale nouveauté sera l’intégration dans la structure du Système de santé andalou des quatre entreprises publiques à travers lesquelles sont gérés les hôpitaux de la Costa del Sol, du Poniente de Almería et de l’Alto et Bajo Guadalquivir, en plus de la Société d’Urgences de Santé Publique (EPES). Le processus a déjà commencé cette année pour unifier à la fois la main-d’œuvre et les systèmes d’information et de logistique.

Cette voie empruntée par le ministère de la Santé est conforme aux conclusions et recommandations des audits menés dans le secteur précisément pour trouver des mécanismes permettant de rendre de meilleurs services à moindre coût. Salud soutient que bon nombre des recommandations qui ressortent de l’analyse effectuée ils avaient déjà commencé par le ministère de la Santé.

Ces vérifications, a expliqué hier le ministre Aguirre dans une déclaration, « Ils révèlent une duplicité dans la gestion. » «Cette duplicité est quelque chose que nous connaissions déjà. Pour cette raison, depuis le ministère de la Santé et de la Famille, nous travaillons à son élimination depuis notre arrivée au gouvernement. Ainsi, par exemple, les auditeurs (la société PWC) proposent la suppression de l’École andalouse de santé publique, basée à Grenade, afin que ses fonctions et ses ressources soient assumées par d’autres entités du Conseil.

Le ministère a cependant choisi d’ignorer cette suggestion mais il modifiera la nature juridique de l’organisme, qui deviendra le Institut andalou de la Santé, de sorte que ses travailleurs deviendront du personnel de main-d’œuvre d’une agence administrative et non d’une société anonyme. L’organisation continuera d’avoir son siège à Grenade.

Le ministre de la Santé insiste sur le fait que bon nombre des recommandations formulées par les auditeurs ont déjà été adoptées par le Conseil. Par exemple, en 2020, la salle d’observation a été agrandie dans le Hôpital de la Costa del Sol et une autre opération est en cours pour agrandir le service des urgences. De même, il a annoncé des travaux pour étendre les urgences de l’hôpital de Poniente (Almería), en améliorant les installations de la zone de service pour Covid 19, les salles d’attente ou la zone de soins pédiatriques.

Les commissaires aux comptes ont également proposé de rechercher des financements extraordinaires pour les entités publiques afin qu’elles ne dépendent pas presque exclusivement des transferts qui leur viennent du Conseil.

À cet égard, ils suggèrent que Société d’Urgences de Santé Publique (EPES) attirer des revenus en valorisant votre espace de formation. Le ministère de la Santé affirme également avoir anticipé ce dossier, ayant modifié la convention collective pour rémunérer les heures d’enseignement de ses travailleurs et permettre, de cette manière, le développement des activités liées à la formation en situation d’urgence. Ainsi, par exemple, il est souligné que l’EPES est devenu le premier centre de santé public autorisé à dispenser une formation en « soins pré-hospitaliers des traumatismes graves » et aux urgences pédiatriques, après agrément par l’Association nationale des techniciens médicaux d’urgence (NAEMT) .

En relation avec le Fondation FAISEM (dédié à la prise en charge et à l’intégration des patients en santé mentale), les auditeurs proposent de centraliser les achats pour atteindre des prix plus compétitifs et de mettre à jour les protocoles pour un suivi plus efficace des usagers.

En ce qui concerne la Fondation Progrès et Santé (consacré aux activités qui améliorent la santé publique et le fonctionnement des services), les analystes suggèrent de revoir les contrôles internes pour éviter les « déviations » de leurs objectifs et procédures.

Enfin, sur les fondations publiques dédiées à la recherche FISEVI, FIMABIS et FIBAO, L’audit propose d’y réduire le poids de la participation publique et de reconvertir leur statut de fondation privée.

Le ministère de la Santé ne s’est pas prononcé, pour le moment, sur son intention d’adopter ou non ces dernières recommandations.

Au total, le gouvernement andalou a commandé à différentes entreprises privées 54 audits du secteur public instrumental, connu sous le nom d’administration parallèle, afin de connaître en détail sa structure et ses lacunes opérationnelles. Le coût de cette macro-étude environ 2 millions d’euros. « Les résultats révèlent une superstructure démesurée, peu opérationnelle, pleine de doublons et de dépenses inutiles », a résumé le Gouvernement.

Pour cette raison, un Plan Instrumental d’Amélioration et de Simplification du Secteur Public. La réduction du réseau d’entreprises, d’agences et de fondations est un engagement du gouvernement andalou depuis son arrivée au conseil d’administration. Cependant, l’exécutif de Juanma Moreno a déjà exclu que la réorganisation entraînerait des licenciements dans ces organisations, malgré le fait que, dans de nombreux cas, les processus de sélection du personnel qui y travaillaient n’étaient pas conformes aux exigences minimales pour accéder à l’emploi public.