Pere Aragons et Ximo Puig renforcent leur alliance mais ne s’entendent pas sur un front commun sur le financement

Les deux présidents concentrent leur deuxième rencontre en moins de trois mois sur les fonds européens et le Corridor méditerranéen entre les critiques du PP à Puig pour sa « soumission » à la Catalogne.

Père Aragon
Pere Aragons et Ximo Puig, lors de leur rencontre à Barcelone ce lundi.EM
  • À Valence Puig rejoint Aragons aux portes de la table des négociations pour demander plus d’argent au gouvernement

Aragons continue d’approfondir son alliance féconde avec le socialisme. Renforcement des relations bilatérales avec le gouvernement de Pedro Sánchez en échange du maintien de la table des négociations sur le conflit catalan, le président de la Generalitat a proposé d’approfondir sa vocation pancatalaniste, en renforçant ses relations avec les présidents des îles Baléares et de la Communauté valencienne.

Après avoir scellé avec Francina Armengol un front favorable à l’imposition de la langue catalane dans toutes les sphères de la vie publique, le Président J’ai reçu ce lundi à Ximo Puig à Barcelone pour certifier – avec sa deuxième rencontre depuis le début du cours politique – la consécration de son entente renouvelée.

Aragons refuse seulement de normaliser le relations avec le PSC de Salvador Illa, à qui il veut éviter de se renforcer en lui accordant le rôle de partenaire privilégié du Gouvernement. On explique ainsi que le chef de l’exécutif catalan a décidé de s’entendre sur les budgets de la Generalitat avec les communes, au lieu d’accepter la main tendue des socialistes catalans, qui étaient prêts à soutenir les comptes gratuitement.

Hier encore, quelques heures avant de rencontrer Puig, le leader de l’ERC considérait toute entente avec le PSC comme irréalisable tant qu’il ne défendait pas explicitement le droit de décider, ce qui a conduit les socialistes catalans à dénoncer un cordon sanitaire contre son parti. Cette tension n’existe pas avec Puig, avec qui ce lundi a insisté sur la collecte conjointe de fonds européens et nécessité de promouvoir définitivement la construction du corridor méditerranéen.

Puig a toujours eu un œil sur la Catalogne, malgré le fait que les années de procs Ils l’ont contraint à défaire le chemin qu’il avait entamé avec Carles Puigdemont dans sa première étape à la tête de la Generalitat catalane. Les procs Tout a tordu, et la compréhension nulle des socialistes avec Junts n’a pas aidé du tout, donc l’arrivée de Pere Aragons à la présidence par intérim -après le départ de Quim Torra- a commencé à ouvrir à nouveau la voie à un dégel institutionnel. Puig l’accueillit quand celui du Commonwealth méditerranéen, c’est-à-dire proposer une alliance catalano-valencienne qu’il a été proposé de mettre en pratique.

D’où l’importance pour le Gouvernement valencien du mini-sommet qui a été organisé en septembre dernier pour recevoir les Aragons à Valence, cinq ans après avoir ouvert les portes du Palau à Puigdemont. Bien que Puig n’ait pas réussi à convaincre son homologue catalan d’ajouter la Catalogne au front autonome pour faire pression en faveur d’un changement de modèle de financement, les deux cadres ont convenu de créer des commissions de travail mixtes. Et, dans cette tentative de renforcer les liens institutionnels entre les deux communautés, Puig a rencontré à nouveau hier Aragons à Barcelone, avec l’excuse de sa présence à la célébration du 250e anniversaire de Foment del Treball.

Deux rencontres en moins de trois mois après des années à tourner le dos, ce qui a donné des ailes au PP valencien pour tenir son discours anti-catalan le plus virulent. Après avoir tenté en vain au Sénat d’opposer son veto – par l’opposition du PSOE et du PNV – à l’utilisation de Marches Catalanes, le PP a sévèrement dénoncé les aides publiques aux entités nationalistes. Ainsi, avant la nouvelle nomination, le président de la populaire, Carlos Mazn, en a profité pour regretter que Puig avec la Catalogne soit inquiétant car il semble que nous soyons « à genoux par terre ». L’Aragon n’est pas l’allié dont nous avons besoin, a condamné Mazn, critique de cette soumission à la Catalogne.