Le PP et le PSOE s’accusent mutuellement de « blanchir » le terrorisme et d' »utiliser la douleur » des victimes

Les socialistes rejettent une poursuite qui poursuit les hommages à l’ETA tandis que les « populaires » mettent en garde contre la « renaissance du sentiment qui a donné naissance à l’ETA »

Le « populaire » Rafael Hernando, au Sénat.
Le « populaire » Rafael Hernando, au Sénat.BASSIN

Le PSOE et le PP célèbrent le dixième anniversaire de la fin de l’ETA s’accusant une nouvelle fois de « blanchiment du terrorisme » et « d’utilisation de la douleur des victimes », tous deux animés par des intérêts politiques. Tous deux signataires du pacte pour les libertés et contre le terrorisme, les deux formations n’hésitent pas à s’affronter, incapables de faire preuve d’une quelconque harmonie.

Le dernier épisode de désaccord s’est produit en raison de la proposition du populaire créer un parquet spécial chargé d’enquêter sur les actes d’apologie du terrorisme, la violation des droits des victimes et l’incitation à leur mépris ou à leur humiliation. Une proposition enregistrée il y a huit mois au Sénat et qui ce lundi a été soumise pour débat à la Commission Justice de la Chambre haute.

Le PP, par la bouche du sénateur Rafael Hernando, soutient que 10 ans après l’annonce par l’ETA de la fin des violences, « tout n’est pas fini », car « le tissu politique et social » qui soutenait le gang « survit encore et rend hommage à ses assassins ».

« Il y a des gens au Pays basque », a-t-il déclaré, « qui articulent une renaissance des sentiments qui a donné naissance à l’ETA ». « Maintenant », a-t-il insisté, « nous assistons à nouveau à des actes de violence politique avec des réseaux organisés similaires à ceux qui, il y a 40 ans, étaient le germe de l’ETA ».

Un procureur justifié

Pour le PP, les actes de condamnation d’Arnaldo Otegi, ancien chef du gang, « sont partiels » et ont à voir avec la situation actuelle de Bildu et ses relations avec le gouvernement de Pedro Sánchez, mais ils évitent la condamnation pure et simple du meurtres et Ils n’ont aucun désir de collaborer pour élucider les plus de 300 crimes dont l’auteur n’a pas été élucidé.

Les populaire ils soulignent que « l’exaltation des hommes armés sape directement la mémoire des victimes, la démocratie et la souffrance ». Pour le PP, les hommages aux prisonniers de l’ETA sont des « actes de violence » qui justifient la création d’un procureur spécial dédié à les persécuter et aussi à garantir que la mémoire « ne soit pas amoindrie par des critères d’opportunisme politique ».

La proposition a été rejetée par le PSOE et ses alliés parlementaires. Les socialistes ont fait valoir qu’avec lui, le PP tente d' »utiliser le terrorisme comme arme d’affrontement politique » et « la douleur des victimes au profit d’une stratégie répugnante ».

Le PSOE assure que les actes d’hommage aux prisonniers de l’ETA sont « misérables », mais considère que pour y faire face il suffit que les Forces de sécurité et la justice fassent leur travail et que la société basque et navarraise elle-même leur tourne le dos. Un argument qui populaire Ils réfutent en se référant au cinquième point du Pacte antiterroriste lui-même, selon lequel « si de nouvelles formes ou attitudes et comportements criminels qui constituent objectivement une collaboration ou une incitation au terrorisme nécessitent des réformes juridiques », les parties signataires « s’engagent à les promouvoir d’un commun accord. «