Le PP demande de réduire de moitié le gouvernement et de consacrer les économies à la pauvreté des enfants

Les « populaires » calculent qu’avec 12 ministères et une vice-présidence 108 millions d’euros sont débloqués

Le banc PP applaudit Pablo Casado.
Le banc PP applaudit Pablo Casado.J. BARBANCHO

Le Parti populaire demande, dans la négociation des budgets généraux de l’État pour 2022, de diviser par deux la taille du gouvernement afin que sa structure organique ne comporte que 12 portefeuilles ministériels et une vice-présidence.

Ainsi, fait-il valoir dans un amendement présenté aux comptes de l’État, 108 millions d’euros seront débloqués qui iront augmenter le poste de protection de la famille et d’attention à la pauvreté infantile, correspondant au ministère des Droits sociaux et de l’Agenda 2030 qui dirige Ione Belarra.

La masse salariale incluse dans le projet de budget pour couvrir la structure gouvernementale actuelle s’élève à 789 millions et le PP préconise, en réduisant les portefeuilles, de la placer à 681 au maximum, soit le même montant qu’en 2018, le dernier exercice. Rajoy.

Les populaire Ils tentent de démanteler ce qu’ils qualifient de « propagande » lorsque le gouvernement assure que leurs comptes représentent les « dépenses sociales les plus élevées de l’histoire ». En réalité, précisent-ils, « le montant le plus important est affecté aux retraites et au chômage et le poste Services sociaux et Promotion sociale n’est guère renforcé ».

Les personnes en exclusion sociale

Le PP accuse l’exécutif de « penser plus aux siens qu’aux citoyens » en augmentant un poste qui vise à « placer les amis condamnés ou accusés » du partenaire minoritaire du gouvernement. Ils donnent comme exemple l’augmentation des postes et du personnel temporaire qui, dans le cas du ministère de l’Égalité, a été respectivement de 32,16% et 30,41%.

Ces données contrastent, disent-ils, avec le pourcentage de la population dans le besoin, qui est passé de 4,7% à 7%, touchant déjà 3,3 millions de personnes. Le PP cite Critas pour souligner qu’en 2021 il y a 11 millions de personnes socialement exclues, soit 2,5 millions de plus qu’en 2018.

Concernant le taux de pauvreté des enfants, l’amendement fait référence à la dernière étude préparée par le Haut-Commissaire pour rappeler qu’il y a 2,3 millions d’enfants vivant dans la pauvreté, de sorte que l’Espagne est déjà le troisième pays de l’UE avec le pire indicateur en termes de pauvreté. ce terrain, derrière la Roumanie et la Bulgarie. La formule pour remédier à cette situation, soulignent-ils, est de « créer des emplois et de baisser les impôts » et non de verser des primes « pour acheter des bandes dessinées ou des jeux vidéo ».

Les salaires

Dans un deuxième amendement, le PP propose de geler les salaires des membres du Gouvernement, des secrétaires d’État, des sous-secrétaires, des directeurs généraux et des hauts fonctionnaires des organes constitutionnels. « Il est inacceptable », affirment-ils, « que le salaire du gouvernement augmente alors que la majorité des Espagnols voient leurs revenus diminuer en raison de la crise ». « Le gouvernement », ajoutent-ils, « doit être cohérent avec ce qu’il exige du chef de l’Etat ». Le poste destiné à l’entretien de la Casa del Rey reste inchangé à 8,4 millions d’euros.

Le PP propose également de maintenir inchangés les assiettes maximales et minimales ainsi que les taux de cotisation des travailleurs indépendants. Les Budgets prévoient une augmentation des cotisations comprise entre 96 et 225 euros par an. Les revenus qui n’étaient plus perçus seront compensés par les économies réalisées grâce à la suppression du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations de Jos Luis Escriv, dont les fonctions seront intégrées dans un secrétariat d’État dépendant du ministère du Travail dirigé par Yolanda Daz.