Le médiateur remet en cause la règle Podemos pour l’accès au logement social

Il reproche, après avoir ouvert une plainte d’office, que le ministère du Logement rende les procédures difficiles pour les groupes les plus vulnérables et qu’il faille des années pour répondre aux demandes

Le deuxième vice-président et ministre du Logement, Héctor Illueca, au Parlement.
Le deuxième vice-président et ministre du Logement, Héctor Illueca, au Parlement.CORTS
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L’architecture juridique préparée par le Département du Logement de la Generalitat Valenciana, entre les mains de Unis nous pouvons, pour l’accès au logement social, non seulement il connaît des trous ponctuels, mais il tourne directement le dos aux groupes les plus vulnérables. Telle est la principale conclusion de l’enquête ouverte par le médiateur de Valence, le soi-disant Sindic de Greugesaprès la plainte d’office qu’il a déposée contre un décret Logement qui impose que toutes les démarches soient effectuées par voie électronique.

C’était l’un des premiers règlements lancés par l’actuel deuxième vice-président du gouvernement valencien, Hector Illuèca. L’également ministre du Logement et chef de file de la formation mauve a toujours défendu qu’en débarquant dans le département il avait constaté que le registre des demandeurs de logements sociaux n’était pas réglementé. Le décret en question visait à répondre à toutes les personnes qui s’étaient inscrites pour demander un logement public tel que reconnu par la loi valencienne sur la fonction sociale du logement.

Cependant, dans une résolution signée par le Síndic de Greuges, le parti socialiste ange de la lune, les fondements du décret sont remis en cause. Paradoxalement, pour mettre une barrière administrative à ceux qui ont le plus besoin d’une ressource en logement. Selon la résolution du Síndic de Greuges, « la réalité nous montre comment le profil des personnes qui demandent une concession de logement public, incapables de satisfaire leur besoin d’un logement stable, décent et de qualité par leurs propres moyens, est celui d’une personne qui est normalement en situation de vulnérabilité, pour qui l’obligation de traiter sa demande de logement par des moyens exclusivement électroniques peut représenter un nouvel obstacle ».

En d’autres termes, obliger les gens à postuler pour un logement public via Internet ne fait qu’élargir le « fossé numérique » pour les groupes disposant de moins de ressources. Le ministère a fait valoir au Síndic de Greuges que pour faciliter la présentation électronique des candidatures, le soi-disant Xarxa Xaloc des bureaux avait été lancé. La réponse n’a pas convaincu le médiateur : « Il n’est pas encore présent dans toutes les communes de notre commune et, par conséquent, il ne permet pas l’attention de toutes les personnes qui peuvent demander l’adjudication d’un logement ».

Ce n’est pas le seul problème que la Sindicatura détecte dans le décret qui vient développer l’une des lois vedettes de l’actuel gouvernement valencien du Botànic : celle de la fonction sociale du logement. Le Síndic de Greuges lui-même reconnaît que « ce fut, sans aucun doute, une étape importante dans la législation sur le logement, pas seulement dans la Communauté valencienne, et s’est caractérisée par la fixation d’objectifs ambitieux, en redéfinissant le concept de droit au logement, en l’élevant à la catégorie de droit subjectif authentique ». C’est-à-dire que la législation valencienne a créé pour la première fois l’obligation légale des administrations de garantir ce droit au logement ». Et c’est pourtant ce que ne fait pas le décret de la Conselleria de Illueca. En partie à cause du retard dans lors de la résolution ou même de la réponse aux demandes.

Le Médiateur prévient que « reconnaître, par des lois, des droits ambitieux qui ne sont pas effectivement satisfaits par la suite ne peut que générer de la frustration chez les citoyens ». Et, dans ce cas, « l’absence d’un parc de logements publics suffisant pour absorber la demande existante (…) n’est pas un obstacle ni ne peut constituer une excuse lorsqu’il s’agit de garantir aux citoyens valenciens le droit au logement que la loi non seulement les reconnaît, mais les garantit également dans des termes clairs et impératifs ».

« Un système dans lequel le mécanisme consiste à présenter une demande, valable deux ans, après quoi, si une ressource n’a pas été obtenue pour satisfaire le droit au logement, la demande devient caduque, il faut considérer que ne sert pas le satisfaction effective de ce premier droit d’obtenir une résolution expresse, motivée et conforme à ce qui était demandé », critique Luna dans sa résolution, qui souligne que les plaignants peuvent attendre des années que l’Administration règle leur situation. Le défenseur insiste sur le fait que lorsqu’une personne demande un logement social, l’Administration doit lui répondre dans le délai légal de six mois et détailler comment il va résoudre son problème de logement.

Ce que la Sindicatura de Greuges demande au Logement, c’est donc de rendre automatique l’aide au logement lorsqu’elle ne peut pas octroyer un appartement public aux groupes les plus vulnérables. Des sources du ministère du Logement ont précisé qu' »il est important de garder à l’esprit que le système d’aides au loyer a une procédure spécifique et doit répondre aux réglementations qui le réglementent ». « Il s’agit d’aides accordées par voie de concurrence, et toutes les personnes qui remplissent les critères pour bénéficier d’aides ne sont pas inscrites au registre », ajoutent ces sources.

Du ministère, en tout cas, il a été assuré que « les recommandations faites par le Síndic de Greuges vont être étudiées avec soin pour déterminer quelles mesures peuvent contribuer à améliorer les politiques de logement, toujours dans le cadre juridique actuel ».