Ins Arrimadas offre à Salvador Illa un gouvernement de citoyens et un CPS pour éviter la tripartite

Le leader «orange» veut empêcher les socialistes d’être d’accord avec l’ERC, mais aucun sondage ne prédit une majorité de non-indépendantistes.

GRAFCAT7180.  BARCELONE- Le président de Ciudadanos, en

Le président de Ciudadanos, Ins Arrimadas, avec le candidat du parti en Catalogne, Carlos Carrizosa.
Enric Fontcuberta EFE

Ins Arrimadas est conscient qu’en ce moment, Salvador Illa est le centre médiatique de la campagne électorale catalane, après que deux sondages ont prédit qu’il pouvait gagner les élections pour l’indépendance. Par ailleurs, le président de Ciudadanos sait que le candidat du CPS a jeté les filets dans sa zone de pêche électorale.

C’est pourquoi Arrimadas a proposé ce dimanche un gouvernement dirigé par son parti et le CPS, pour empêcher Illa de succomber à la tentation de convenir avec ERC d’une «tripartite» qui ne rompt pas complètement avec la procs. « Ce que nous proposons, je vais le dire clairement: le gouvernement le plus central et le meilleur qui puisse être fait après les prochaines élections est un gouvernement du Cs et du PSC », a souligné Arrimadas lors d’une cérémonie à Sabadell (Barcelone).

Le problème est que, pour l’instant, les attentes démographiques des non-indépendantistes n’atteignent pas la majorité absolue. Pas même ceux de la CEI qui ont hissé le PSC à la première place avec un vote estimé à 23,9% et entre 30 et 35 sièges. Ce qui se passe, précisément, c’est que les citoyens perdent plus de 60% de leur électorat, selon cette enquête: passant de 25,3% obtenus en 2017 à 9,6%. De 36 à 13-5 députés.

Sa proposition était, jusqu’à présent, une coalition électorale de Cs, PSC et PP pour former plus tard un gouvernement constitutionnaliste. Cependant, l’échec de cette offre l’a fait changer de rythme. De cette manière, si le PSC rejette la main tendue d’Arrimadas, l’électorat qui oscille entre les deux pourra se diriger vers le des oranges par crainte d’ERC.

Pour le président de la des oranges, « le seul moyen » de produire la pince « constitutionnaliste » entre son parti et celui d’Illa est que « le vote soit concentré à Ciudadanos, afin que le PSC ne puisse élire le tripartite » et soit condamné à « un gouvernement modérer ». « Nous avons une opportunité » de renverser les sécessionnistes de la Generalitat, a déclaré Arrimadas, car « le mouvement indépendantiste est démobilisé » et « épuisé », et seule Illa pourrait le « ressusciter ».

Carlos Carrizosa, candidat du Cs au 14-F, a insisté sur l’idée: « Les Catalans commencent à en avoir assez des calculs électoraux du PSC et de l’ERC. Illa prépare la tripartite; on le sait car il a déjà été d’accord avec Esquerra » du gouvernement nationale. « Si le CPS obtient les chiffres, il formera un parti tripartite. Illa l’a déjà fait en choisissant Otegi au lieu de Ciudadanos comme partenaire du gouvernement », a ajouté Arrimadas.

Pour le leader des Cs, Illa a dû démissionner le jour même où elle a déclaré qu’elle serait candidate. « Nous méritons des candidats qui ne font pas campagne au ministère. Les normes et les indications [contra el coronavirus] Cela sera-t-il désormais dû à des critères sanitaires ou électoraux? « 

Le candidat du Parti populaire à la Generalitat de Catalua, Alejandro Fernndez, juge « regrettable, triste et presque immoral qu’Illa continue à prendre des décisions ou non en fonction des besoins sanitaires du pays, mais sur sa calculatrice électorale, c’est-à-dire dans l’intérêt de votre parti.  » «Cela touche à l’immoralité qu’en ces jours qui vont être les pires de la pandémie, on ne sait pas si le ministre est candidat ou si le candidat est ministre», a affecté un acte à Salou (Tarragone).

Le candidat de Vox, Ignacio Garriga, a affirmé qu’Illa « aurait dû être démis de ses fonctions de ministre » pour sa gestion néfaste qui « va nous apporter ruine et misère ». Et il a ajouté que « Vox ne sera jamais avec le Parti socialiste nulle part ». « Le PSC et l’ERC sont responsables de la ruine, de la misère et du manque de liberté que nous vivons en Catalogne », a-t-il assuré.