Alerte policière maximale pour samedi à Madrid pour une manifestation convoquée par l’ultra-gauche

Environ 300 agents de l’UIP, de l’UPR et de la Brigade de l’Information vont se mobiliser dans le quartier Central

Appel à la protestation de la s
Appel à la manifestation de samedi sur une banderole placée sur la Plaza Mayor
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La Police Nationale va déployer 300 agents dans le centre de la capitale avant l’appel demain samedi après-midi de une manifestation de la CGT à laquelle vont adhérer des groupes d’ultra-gauche comme le Mouvement anti-répressif de Madrid. La marche de ce groupe en mars dernier en soutien au rappeur Pablo Hasl s’est terminée par de graves troubles dans le centre de la capitale.

Des sources de la délégation gouvernementale ont indiqué que la manifestation a été autorisée par le syndicat CGT dans la zone sud de Madrid, qui a donné une prévision de participation d’un millier de personnes à protestation « pour l’augmentation des mesures et lois répressives dans l’Etat ».

L’événement partira à 19h00 de la Plaza de Carlos V, en remontant la Calle Atocha jusqu’à la Plaza de Jacinto Benavente pour finir à la Puerta del Sol, où les organisateurs liront une déclaration. La Police nationale a préparé un dispositif « proportionnel et suffisant pour garantir la sécurité » de ladite marche et de la zone, et adapté aux informations qui leur parviennent. Dans la zone il y aura 300 agents de l’UIP, de l’UPR et des agents de la Brigade de l’Information.

Le Mouvement anti-répressif de Madrid soutient cette manifestation de samedi matin sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Sur leur compte Twitter, ils ont indiqué : « Samedi 16, nous sortirons tous dans la rue contre les lois répressives et pour une amnistie totale. Faisons face à la répression et à la misère qu’elles génèrent !

De plus, ils ont placé une banderole à l’une des entrées de la Plaza Mayor à Madrid demandant le Total Anmista avec la date de demain, 16 octobre. Son installation a eu lieu au même endroit de la rue Tolède où, en novembre 1936, une autre banderole a été placée avec le slogan : « Ils ne passeront pas. Madrid sera le tombeau du fascisme », qui est devenu un symbole de la lutte qu’ils ont maintenu le Madrileos et le gouvernement républicain contre Franco et ses troupes.

Le mouvement anti-répression a également produit une déclaration dans laquelle il appelle à l’amnistie totale de « tous les prisonniers politiques » et critique qu’avec le gouvernement PSOE et Podemos en Espagne « la politique répressive de l’État, loin de se relâcher, devient de plus en plus et plus endurcis. » et que la Police « ne perd aucune occasion de les maltraiter, de les fouiller et de les humilier car ils savent qu’ils ont toute l’armure des lois qui sont faites pour les protéger et qu’ils peuvent continuer à commettre des abus ».

À la déclaration une vingtaine de mouvements et partis ont adhéré communistes, antifascistes, antisystème, associations de pétition d’amnistie pour les séparatistes condamnés, la PAH de Parla et d’autres associations telles que Prosperidad 16, Distrito 14, Contracorriente, Colectivo Karranka ou Mothers Against Repression, dirigées par la mère d »Alfon’.

La déléguée à la Sécurité et aux Urgences de la Mairie de Madrid, Inmaculada Sanz, a montré ce jeudi sa « inquiétude » concernant les perturbations possibles ou des incidents qui peuvent survenir lors de la manifestation convoquée samedi après-midi dans le centre de la capitale « contre les lois répressives ».

« La Police nationale va se concentrer sur un appel qui existe ce samedi après-midi, qui nous inquiète. On parle d’extrémistes qui veulent venir dans cette ville pour perturber la coexistence pacifique. Nous avons proposé nos moyens à la Police Nationale, drones, caméras… tout cela est mis à disposition de la Police Nationale, la Délégation du Gouvernement. Il n’y a pas de place à Madrid pour ces actions radicales et extrémistes, et la police nationale comptera sur notre soutien », a déclaré le maire à Europa Press.

En plus de cette marche, samedi d’autres importants sont convoqués dans la capitale. À midi, entre la Puerta del Sol et la Plaza de las Cortes, il y aura une manifestation pour des salaires décents dans les forces armées. Au même moment et au même endroit, le COESPE a appelé à manifester pour défendre des retraites publiques justes et suffisantes et pour des services publics de qualité.

Et à 17h00 entre Atocha et Sol, des manifestants défileront pour une transition écologique distribuée et équitable. Invoque l’Alliance Énergie et Territoire, qui intègre plus de 160 associations et plateformes. En tête et à la fin, ils placeront des tables de collecte de signatures pour donner à la Mar Menor la personnalité juridique.